Patrick Lagacé en tout cas en parle sur son blog (et il y avait déjà eu des échos dans Le Soleil)...
Réaction syndicale préliminaire lue sur le site du SCFP:
Au Journal de Québec, «aucun syndicat n’a pris de vote de grève, aucun syndicat n’a même formulé ses demandes à l’employeur»
Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien La Presse cite un «courriel émanant d’Anne-Marie Cadieux, ancienne rédactrice en chef du quotidien gratuit 24 heures et aujourd’hui responsable du contenu rédactionnel des hebdos du groupe Quebecor». Selon le courriel, qui recommande de garder la plus grande discrétion sur cette affaire, « Quebecor est à la recherche de chefs de pupitre qui seront prêts à s’exiler à Toronto pour la durée du conflit». On ajoute que les personnes ainsi recrutées seront «généreusement récompensées».
« Le courriel de madame Cadieux est daté du 17 novembre. La toute première rencontre de négociation a eu lieu le premier décembre, observe Denis Bolduc qui ajoute « souhaiter que Quebecor fasse toute la lumière sur ce courriel mystérieux au plus vite car, d’après ce qu’on peut lire dans La Presse, madame Cadieux serait restée vague sur son rôle dans cette affaire ».
Denis Bolduc signale par ailleurs que le Journal de Québec jouit d’une excellente situation financière et qu’il est même en progression, ce que la direction du Journal a elle-même confirmé pas plus tard qu’en novembre. « Déclencher un lock-out ne serait sûrement pas à l’avantage de la direction du Journal », a-t-il conclu.
Rappel des faits
Les quatre groupes de syndiqués à l’emploi du Journal de Québec sont entrés en négociation avec leur employeur le premier décembre. Fait à noter, tandis qu’habituellement les négociations collectives commencent par le dépôt des demandes syndicales, dans ce cas-ci c’est plutôt l’employeur qui a soumis ses demandes aux quatre syndicats lors de la première rencontre. Par la suite, l’employeur a précisé ses demandes lors de rencontres avec chacun des syndicats qui ont eu lieu les 11 et 12 décembre.
A ce stade-ci, aucun des quatre syndicats n’a encore déposé ses demandes à l’employeur. Ils prévoient le faire après les Fêtes.
Du côté syndical, on n’entend pas commenter le contenu des demandes patronales pour le moment. Les quatre syndicats préfèrent d’abord en saisir leurs membres lors d’assemblées générales qui se tiendront d’ici peu.
Le contrat de travail de tous les employés du Journal de Québec expire le 31 décembre 2006.
Fin septembre, le Journal de Québec embauchait 14 nouveaux cadres, soit quelques jours avant la date limite légale pour que ces personnes soient considérées comme « scabs » advenant un conflit de travail.
Rappelons que quelque 250 salariés travaillent au Journal de Québec, une division de Corporation Sun Media. Ces employés sont regroupés au sein de quatre syndicats (Rédaction, Bureau, Imprimerie et Représentants publicitaires) tous affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ). Tirant à 104 000 exemplaires en semaine et à 127 000 le samedi, le Journal de Québec est le premier quotidien de la Capitale nationale.
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