lundi 24 septembre 2007

États-Unis: Grève nationale dans l'automobile

ALERTE DE LABOURSTART

24 septembre 2007

Par MICHELINE MAYNARD et NICK BUNKLEY
(traduction rapide: Sur les lignes)

DETROIT, 24 septembre - Les membres du Syndicat uni de l'automobile (UAW) ont quittés le travail aujourd'hui dans les usines de General Motors à travers les États-unis parce que les dirigeants de la compagnie et les leaders syndicaux ne sont pas parvenu à un accord de principe après des négociations tumultueuses.

C'est la première grève nationale du union contre G.M. depuis 1970. Cette grève avait duré deux mois. La dernière fois que les UAW ont fait grève contre GM, c'était en 1998, à deux usines de Flint, au Michigan, dans une grève qui avait duré sept semaines.

Le président du syndicat, Ron Gettelfinger, a déclaré que le syndicat retournerait à la table de négociation aujourd'hui. «Ce n'est pas ce que nous avons voulu,» a-t-il, «Personne ne gagne dans une grève».

Les deux côtés ont apparemment frappé un noeud sur la demande syndicale de protection des emplois syndiqués à G.M.. Le membership du syndicat n'est plus que le cinquième de ce qu'il était en 1990. G.M., en retour, avait poussé pour la création d'un trust qui assumerait la responsabilité des 55 milliards $ que coûtent les assurances de santé des ouvriers, des retraités et leurs familles.

Bien que les deux côtés se soient ententu la semaine dernière sur le cadre du trust, ils ne pouvaient conclure un accord sans aborder d'autres questions de la convention, qui à leur tour détermineraient combien l'argent G.M. pourrait investir dans le trust.

Les ouvriers ont quittés le travail à 11 heures du matin, heure de l'Est, après que la date limite de l'ultimatum syndical, dimanche, n'aient passé sans conclusion d'entente.

G.M., dans une déclaration, a dit être déçue de la décision syndicale de faire grève.

«La négociation implique des questions complexes et difficiles qui affectent la sécurité d'emploi de notre main-d'oeuvre aux États-Unis et la viabilité à long terme de la compagnie,» a dit Tom Wickham, un porte-parole de G.M.. Il a dit que des officiers de la compagnie «continuerait de concentrer leurs efforts pour conclure un accord aussitôt que possible».

À une conférence de presse peu de temps après midi, M. Gettelfinger a dit que le syndicat était «très inquiet» des perspectives à long terme de G.M., qui a été doublé cette année par Toyota qui est devenu le plus grand manufacturier automobile du monde.

«Nous avons fait beaucoup de choses pour aider cette compagnie», a-t-il dit, «mais écoutez, vient un moment où vous devez mettre des limites».

Il a dit que le syndicat avait discuté de la possibilité d'envoyer différents syndicats locaux en grève, mais il a été décidé qu'une grève nationale donnerait «l'occasion la plus rapide» de régler les problèmes.

M. Gettelfinger a dit que la sécurité d'emploi étaient l'une des questions majeures auxquelles font face les négociateurs. Il a dit que la grève n'est pas liée à la volontée de G.M. de mettre sur pied un trust de santé, appelée une Association volontaire de bénéfices des employés, ou le VEBA en anglais. Puisque la proposition ne fait pas partie de la convention collective de G.M., les UAW ne pourraient pas tomber en grève contre G.M. là dessus.

«Nous étions désireux d'en discuter», a dit M. Gettelfinger, « mais cette grève n'est nullement au sujet des discussions sur le VEBA».

En fait, M. Gettelfinger a dit que le syndicat avait proposé un tel trust pendant les négociations de 2005 sur les coupes dans l'assurance santé, mais G.M. avait choisi une proposition plus modeste. Il a dit que le syndicat savait vendredi que les négociations s'étaient embourbées mais il n'a pas voulu faire grève contrer G.M. pendant la fin-de-semaine.

«Ils ont expliqué très clairement, alors que nous nous rapprochions de la date-limite, qu'ils n'avaient aucune intention de s'asseoir et négocier quelque chose d'équitable pour les deux parties, a-t-il dit.

Les UAW avaient expliqué à leurs 73.000 membres chez G.M. qu'ils devaient tomber en grève si les leaders syndicaux locaux n'avaient pas reçu d'appels du siège syndical à Detroit leur disant de rester au travail.

Ces appels ne sont pas venus, et les ouvriers sont sorti des usines une fois la date-limite passée.

Certains ont immédiatement pris des pancartes et ont commencé à marcher devant leurs usines ; d'autres se sont dirigés vers leurs voitures pour aller au local syndical ou à la maison.

Chris Sherwood, président du Local 652 des UAW à Lansing, Michigan, a dit qu'il n'y avait eu aucun appel à la grève de la direction du syndicat. «Nous n'avons reçu aucun appel nous disant de ne pas sortir en grève, alors nous sommes sorti, a dit M. Sherwood, «si tout va bien ça ne durera pas longtemps».

Il a ajouté, «bon nombre de gens, moi y compris, ont pensés que cette entente se ferait, mais apparemment que non».

Les officiers syndicaux disaient aux ouvriers du quart d'après-midi de ne pas se rapporter à l'usine aujourd'hui.

Le syndicat est bien préparée pour une grève. Il a presque $900 millions dans son fonds de grève, qui payent aux ouvriers $200 par semaine s'ils prennent des quart sur le piquet de grève. À ce taux, le syndicat peut supporter une grève d'au moins deux mois.

La suite dans le New York Times... (peut-être que je vais la traduire demain...)

1 commentaire:

Charley a dit...

Ce qu'une grève peut faire accélérer les négociations parfois!