Devant la pression grandissante de «l'opinion publique» et de certains acteurs politiques, les syndiqué-es du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, en lock-out depuis le mois de mai, proposent une «sortie de crise». Si la fabrique leve son lock-out, le syndicat veut bien faire baisser la pression et ne faire grève qu'un jour par semaine. Cette proposition a été adoptée à 98% en assemblée générale des membres. Selon le syndicat, cela permettrait de mettre un terme au deuil inachevé des familles des défunts, dont la dépouille n’a pu être inhumée en raison du lock-out, tout en préservant le «droit de négocier» du syndicat.
Daniel maillet, président du syndicat, souhaite que la proposition adoptée lundi fasse avancer les pourparlers. «On ne s’est pas lancés dans cette bataille de gaieté de coeur. Nous savons que les familles des défunts subissent une situation pénible et nous avons toujours souhaité que le conflit se règle rapidement. Nous avons des objectifs légitimes et nous entendons les poursuivre. L’approche privilégiée par nos membres vise à résoudre en bonne partie les inconvénients que cause le lock-out, tout en préservant notre droit de négocier. C’est un geste responsable auquel nous souhaitons que la partie patronale réponde avec sérieux», dit-il.
Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, croit que les autres protagonistes au conflit et le gouvernement, qui, selon elle, s’est invité dans un conflit de nature privée, doivent comprendre la portée de la proposition mise en avant par les syndiqués.
«Pour nous, il est extrêmement important que le différend trouve sa solution dans un processus de négociation de bonne foi entre les parties. Le droit, pour les syndiqués, de négocier et d’exercer des moyens de pression pour faire valoir leurs revendications est fondamental. Nous appelons le gouvernement, qui a signifié sa volonté de mettre un terme à la négociation par voie législative, à respecter le processus normal de négociation. Par ailleurs, nous attendons de la direction de la Fabrique Notre-Dame qu’elle lève son lock-out pour permettre l’entrée en vigueur de la décision des syndiqués et qu’elle agisse avec diligence et bonne foi dans la recherche d’un règlement satisfaisant», a affirmé la présidente de la CSN, au nom des syndiqués.
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