C'était prévisible, libéraux et conservateurs se sont unis pour défaire en troisième lecture le projet de loi anti-scab déposé par le Bloc et appuyé par le NPD. C'était la dixième fois que le Bloc déposait un tel projet de loi depuis 1993. Le projet de loi C-257 avait franchi avec succès les deux premières lectures grâce à l’appui du Nouveau parti démocratique et des libéraux, qui ont toutefois décidé de virer à 180 degrés en troisième lecture avec l’arrivée du nouveau chef, Stéphane Dion. Celui-ci invoque la question des services essentiels pour motiver le retrait de l’appui libéral. « Il s’agit d’un véritable déni des difficultés que vivent les travailleuses et les travailleurs en conflit de travail », a indiqué la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
Mme Boucher, croit que les libéraux n’ont jamais vraiment appuyé le principe d’une loi anti-briseurs de grève fédérale. « Loin de susciter un renouveau, Stéphane Dion nous fait retourner à l’ère Chrétien », de dénoncer la syndicaliste. « Chassez le naturel, il revient au galop. Après avoir donné espoir aux travailleuses et aux travailleurs, les libéraux se cachent derrière un prétexte, celui des services essentiels. »
« C’est un manque de respect flagrant envers les travailleuses et les travailleurs régis par le Code fédéral, car ils se font remplacer par des briseurs de grève lorsqu’ils sont en conflits de travail. Ces travailleurs ne peuvent rester insensibles au fait que d'autres travailleurs viennent littéralement voler leurs emplois. Ces conflits pourris mènent à la colère et au désespoir. Le sentiment de ne pas avoir de rapport de force, de se faire rire au nez et de ne pas voir la fin de la grève ou du lock-out pousse inévitablement les relations de travail dans des quasi-culs-de-sac. L'employeur a, pendant ce temps, un avantage déloyal parce qu’il peut maintenir ses revenus pendant un arrêt de travail, comme si de rien n’était. »
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