Des militantes de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) ont occupées pendant une bonne partie de la journée le bureau de comté de Bev Oda, la ministre fédérale de la Condition féminine.
Les militantes protestaient contre le gouvernement Harper qui a manqué à sa promesse électorale de faire plus pour réaliser l'égalité des femmes. Elles s'opposent particulièrement à la réduction du mandat et du budget de fonctionnement de Condition féminine Canada, ainsi qu'à la fermeture de 12 de ses 16 bureaux régionaux.
Mercredi, le gouvernement a annoncé une hausse de 5 millions $ pour les subventions octroyés aux projets de groupes de femmes. Ce montant équivaut aux réductions du budget administratif de Condition féminine Canada, qui ont entraîné la fermeture des bureaux régionaux de l'organisme.
Le gouvernement a également changé les critères d'admissibilité aux subventions. Les projets de recherche et de défense des droits ne seront maintenant plus admissibles, en faveur de projets de groupes offrant des services directs aux femmes.
Les femmes qui occupaient le bureau de la ministre Oda veulent que le gouvernement renverse sa tendance rétrograde en ce qui concerne l'égalité des femmes. Cela signifie qu'il doit redonner à Condition féminine Canada le mandat de promouvoir l'égalité des femmes (dans une manoeuvre particulièrement douteuse, le mot "égalité" a en effet été retiré de toute documentation produite par l'organisme... La ministre a déclaré que ce terme était superflu dans une nation où les hommes et les femmes sont légalement égaux). Il doit aussi permettre à nouveau au Programme des femmes de financer les groupes féminins qui mènent des recherches et réclament des changements.
"Mme Oda et M. Harper se bercent d'illusions s'ils croient que l'égalité des femmes est une réalité. Les faits prouvent le contraire, soutient dans un communiqué la vice-présidente Benson. Les femmes employées à plein temps ne gagnent encore que 71 cents pour chaque dollar versé aux hommes. Seulement 15 % des femmes ayant de jeunes enfants ont accès à des services de garde. Les femmes et les filles sont toujours aux prises avec des niveaux élevés de violence, et la situation des femmes autochtones est encore plus grave."
"En cette Journée internationale de la femme, nous sommes ici pour dire au gouvernement qu'il peut bien tenter de se défiler, mais les femmes, elles, ne cesseront jamais de faire tout ce qu'il faut pour atteindre l'égalité." ont déclarée les occupantes dans leur communiqué.
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