mercredi 31 octobre 2007

La FTQ et la CSN contestent à leur tour le projet de loi 195

Lu dans Le Soleil:

La FTQ et la CSN contestent à leur tour le projet de loi 195

Par Jocelyne Richer
Québec

Alliées naturelles du Parti québécois (PQ), la CSN et la FTQ n'hésitent pourtant pas à joindre leur voix au concert des critiques formulées envers le projet de loi 195 de Pauline Marois sur la citoyenneté.

Le PQ devra donc compter sans l'appui des grandes centrales syndicales s'il maintient son intention d'obliger les immigrants et les Canadiens des autres provinces qui s'installent au Québec à apprendre le français pour avoir le droit de se présenter aux élections provinciales, municipales et scolaires.

En conférence de presse, mardi, le président de la FTQ, Henri Massé, qui avait appuyé officiellement le PQ lors des dernières élections générales du 26 mars, a demandé à Mme Marois de refaire ses devoirs et d'amender son projet de loi, en ce qui a trait aux droits éventuellement retirés aux nouveaux Québécois provenant des autres provinces canadiennes.

Pour sa part, tout en reconnaissant que le projet de loi comporte des propositions intéressantes, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, juge que la position défendue par le PQ revient à faire payer aux immigrants le prix de l'indécision de la société québécoise sur la question nationale.

mardi 30 octobre 2007

Rififi chez les TCA à propos de la syndicalisation de Magna...

Lu, dans Le Devoir de ce matin, cette dépêche de la Presse canadienne:

Un dirigeant des TCA s'oppose à l'entente projetée par Hargrove et Magna

Toronto -- Le dirigeant de la plus importante section du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) s'est prononcé contre le projet d'entente du président de l'organisation syndicale, Buzz Hargrove, et de la société Magna International, déplorant la présence d'une clause empêchant toute grève.

«Buzz, une clause de non-grève va à l'encontre des droits fondamentaux des travailleurs syndiqués», a écrit Chris Buckley, président de la section 222 des TCA, comptant 23 000 membres à Oshawa, en Ontario, dans une lettre ouverte à M. Hargrove.

M. Buckley, qui dirige également le comité de négociation du syndicat actuellement en discussion avec General Motors, demande au comité exécutif syndical de l'appuyer à l'occasion d'une réunion prévue demain.

«La menace que représentera Magna pour nos emplois est évidente, s'il fallait que l'entente avec Magna aille de l'avant dans sa forme actuelle», a écrit M. Buckley dans sa lettre.

L'entente conclue entre les TCA et Magna doit permettre au syndicat de représenter les travailleurs de l'entreprise et de prélever des cotisations dans ses usines, mais les grèves seraient interdites et les différends seraient réglés dans le cadre d'un processus d'arbitrage. Elle ne doit entrer en vigueur dans une usine de Magna qu'une fois ratifiée par les travailleurs.

Magna International compte 83 000 travailleurs dans 23 pays. Toutefois, seulement quelques milliers d'entre eux sont syndiqués, essentiellement dans des usines acquises dont les employés étaient déjà représentés par un syndicat.

L'opposition de M. Buckley fait écho à celle déjà exprimée par d'autres dirigeants syndicaux et des observateurs de l'industrie depuis que M. Hargrove a signé l'entente avec le président du conseil de Magna, Frank Stronach, le 15 octobre.

mercredi 24 octobre 2007

Lock-out à Stoneham

Lu dans le Média Matin Québec:

Lock-out à Stoneham

Par JEAN-FRANCOIS RACINE

Rien ne va plus dans les négociations à Stoneham, où la direction de la station de ski a décrété le premier lock-out en 41 ans d’histoire, hier.

Le conflit de travail touche les employés des opérations montagnes seulement. Actuellement, 18 employés affiliés à la CSN sont concernés par cette impasse, mais ce nombre atteindra 174 travailleurs avec les rappels saisonniers prévus normalement au cours des prochaines semaines. Au total, 500 personnes sont à l’emploi de la station. Malgré tout, la partie patronale affirme que tout est mis en œuvre pour sauver la saison de ski 2007-2008. À la suite des rencontres de la semaine dernière, l’employeur considère que les demandes importantes du syndicat ne permettent pas d’arriver à un règlement à court terme.

Selon Yves Juneau, directeur régional des ventes et marketing, la station ne peut pas prendre le risque d’arriver au début de la saison sans contrat de travail et cette décision a été prise «pour éviter une situation de conflit».

«Nous sommes rendus le 23 octobre sans qu’il y ait pourtant le moindre indice de règlement. L’inquiétude grandissait à l’approche de la saison. Il aurait fallu que chacune des deux parties mette de l’eau dans son vin. À un mois et quelques jours du début de saison, on piétinait.» On a rencontré les employés concernés à 16 h 30, hier.

La conseillère syndicale a exprimé son étonnement et sa déception face à cette décision «surprenante». «On veut négocier. Tout ce qui est monétaire n’est pas très avancé et on sent qu’il n’y a pas beaucoup de marge de manoeuvre», a ajouté France Côté, de la Fédération du commerce CSN. Aucun vote de grève n’avait été pris jusqu’à maintenant par les syndiqués.

Remboursement

Les clients qui avaient acheté leur abonnement ont été prévenus de la tenue des négociations. Ils ont été avisés qu’un compte bancaire a été «ouvert» pour y déposer l’argent des abonnements. Ils seraient remboursés si le conflit devait s’éterniser. Le début de la saison de ski est prévu le 1er décembre.

Les négociations en vue de la signature de leur première convention collective avec l’employeur Resort of Canadian Rockies avaient débuté en avril dernier. Le groupe avait auparavant obtenu son accréditation syndicale en mars.

Les salariés travaillant au service Opération montagne occupent des emplois variés: enneigement mécanique, entretien des pistes, mécaniciens, machinistes, patrouilleurs, agents de sécurité, etc.

Resort of Canadian Rockies possède au Québec les stations de ski de Stoneham et du Mont-Sainte-Anne, ainsi que le club de golf Grand Vallon et le terrain de camping du Mont-Sainte-Anne.


Mise-à-jour - Le Soleil amène des précisions.

mardi 23 octobre 2007

Un pionnier de l'éducation ouvrière nous quitte

Lu dans Le Devoir ce matin:

Un pionnier de l'éducation ouvrière nous quitte
Par Fernand Daoust, Ancien président de la FTQ
Édition du mardi 23 octobre 2007

Le décès, la semaine dernière, de Jacques-Victor Morin a été souligné par un communiqué de la FTQ qui, sauf erreur, n'a pas été repris par les médias. C'est dommage parce qu'avec sa disparition le mouvement syndical perd l'un de ses pionniers de l'éducation ouvrière.

Né à Montréal en 1921, Jacques-Victor, ce petit-fils du concepteur des procédures de l'Assemblée nationale du Québec (son grand-père, le notaire Victor Morin, est l'auteur des procédures d'assemblées connues sous le nom de code Morin) est resté jusqu'à la fin la mémoire vivante du mouvement syndical d'après-guerre. Je l'ai personnellement connu et côtoyé à partir du début des années 50.

Secrétaire québécois de la Coopérative Commonwealth Fédération (CCF), dont il était membre depuis 1943, il faisait son entrée dans le mouvement syndical en assumant la permanence du Comité contre l'intolérance raciale et religieuse. Ce comité intersyndical des droits humains allait plus tard avoir comme secrétaire Bernard Landry.

C'est à partir de 1952 que Jacques-Victor allait commencer à jouer un rôle déterminant dans le mouvement syndical québécois. En effet, cette année-là était fondée la Fédération des unions industrielles du Québec (FUIQ), dont il fut le secrétaire exécutif jusqu'en 1957, année de fondation de la FTQ. Déjà très expérimenté en éducation populaire, Jacques-Victor insufflera un dynamisme remarquable à la jeune fédération. Grâce aux conférences, sessions de formation et émissions de radio qu'il organisait, la FUIQ eut une crédibilité publique sans commune mesure avec sa représentativité numérique.

Il faut se souvenir qu'il fut alors l'un des inspirateurs et rédacteurs du Manifeste de Joliette (FUIQ, 1954), qui ne prônait rien de moins que la création d'un parti ouvrier québécois, indépendant de la CCF canadienne. Après quelques années où il fut organisateur et négociateur syndical chez les Travailleurs unis des salaisons, il devenait directeur québécois de l'éducation au Syndicat canadien de la fonction publique. Nous devons à Jacques-Victor d'avoir fait de l'éducation syndicale un instrument essentiel de la lutte ouvrière. C'est pendant son passage au SCFP que ce syndicat très dynamique, déjà bien implanté dans les municipalités, allait connaître une croissance remarquable surtout en recueillant l'adhésion des travailleurs et travailleuses d'Hydro-Québec.

Jacques-Victor n'a jamais dissocié son engagement syndical de son engagement politique. Fondateur et principal animateur de la Ligue d'action socialiste à la fin des années cinquante, il était à nos côtés en 1963, lors de la fondation du Parti socialiste du Québec. Comme nous tous il allait plus tard rejoindre les rangs du Parti québécois.

Tiers-mondiste convaincu et convainquant, il fit des missions sous mandat de l'Organisation internationale du travail en Afrique et en Asie. Pendant dix-huit ans (de 1968 à 1986) il allait occuper les fonctions de secrétaire général associé de la Commission canadienne pour l'UNESCO. À sa retraite, il retournait à ses anciennes amours et travaillait à la relance et la revitalisation du service d'éducation du SCFP, qu'il avait mis sur pied deux décennies plus tôt.

Des hommes comme Jacques-Victor Morin, peu connus du grand public ou des syndicalistes d'aujourd'hui, ont pourtant contribué à construire de l'intérieur un mouvement syndical profondément enraciné dans la réalité québécoise et ouvert sur le monde.

Vendredi 2 novembre prochain à compter de 17h, parents et amis se réuniront au Centre Saint-Pierre-Apôtre, au 1212 de la rue Panet, à Montréal, pour lui rendre un dernier hommage.

jeudi 18 octobre 2007

Ville de Québec : ça va faire l'antisyndicalisme

TouTEs les candidatEs à la mairie de Québec se sentent obligés de tomber dans l'antisyndicalisme primaire. Il faut dire que la table avait été mise par feu la mairesse. Ça l'air que les employéEs coûtent cher, notamment leur régime de retraite. Et touTEs les commentateurs d'emboîter le pas: les retraites coûtent cher, les syndicats vont devoir faire des concessions... Y'aurait-il un complot?

La vérité c'est que c'est de la faute de la Ville si les retraites coûtent cher, on paie encore pour les erreurs du passé! Le chat est sorti du sac au détour d'une conférence de presse du candidat Larose la semaine passée. Voici ce que le MédiaMatinQuébec rapportait:

Par ailleurs, M. Larose estime qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter du déficit de la Ville relié aux régimes de retraite de ses employés. «Le problème n’est pas nouveau et a été causé dans les années 60, quand la Ville n’a pas versé sa cotisation au régime pendant une quinzaine d’années.

«Depuis, il y a un rattrapage qui se fait toutes les années et le déficit sera comblé vers 2040, comme il était prévu au milieu des années 80», affirme-t-il.

(Source)


À ma connaissance, aucun autre journaliste n'a relevé ce fait. Pourtant, ce n'est pas mineur! Il me semble qu'il serait particulièrement injuste de faire payer aux employéEs et aux retraitéEs les erreurs de la Ville, après tout, eux et elles n'ont jamais eu de congé de cotisation.

mercredi 17 octobre 2007

Un CPE de Terrebonne en grève générale

La quinzaine d’employé-es du Centre à la petite enfance « Gamin Gamine », de Terrebonne, sont en grève générale illimitée depuis hier. Les grévistes veulent dénoncer la mauvaise foi de la direction et appuyer leur demande de parité des conditions de travail avec celles déjà existantes dans les CPE syndiqués de la région. Selon la CSN, les salarié-es de ce CPE, qui peut accueillir une soixantaine d’enfants, tentent de négocier une première convention collective.

Les nouvelles syndiquées s'expliquent mal que la direction de leur CPE prétende ne pas avoir les moyens de leur donner les conditions que les autres salariées du réseau ont obtenu. « Nous ne comprenons pas ce refus. Nos demandes ne sont pas exceptionnelles. Nous voulons simplement les conditions de travail qu’ont les employé-es des CPE syndiqués de la région », affirme la présidente du syndicat, Lili Tremblay. « Il nous semble que la direction devrait faire preuve de bonne foi et présenter au moins les états financiers du CPE, si celui-ci connaît des difficultés financières », ajoute la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Hélène Lavoie.

Outre le CPE « Gamin Gamine », le syndicat régional des travailleuses et travailleurs des CPE (CSN) regroupe 225 employé-es de 13 CPE. Aux dernières nouvelles, aucune de ces installations n'étaient en faillites même si elles ont toutes une convention collective semblable à celle que veulent négocier les syndiquées de « Gamin Gamine ».

La gratuité scolaire est possible

La gratuité scolaire à tous les niveaux, comme s'y sont d'ailleurs engagé le Canada et le Québec en signant le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU, est possible. En fait, il s'agit surtout d'une question de volonté politique...

Lu dans Le Devoir ce matin:

Abolir les droits de scolarité est faisable, selon une étude de l'IRIS



Par Clairandrée Cauchy
Édition du mercredi 17 octobre 2007

Les étudiants fourbissent leur argumentaire pour démontrer le caractère réaliste de l'abolition des droits de scolarité. Une étude menée par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) et commanditée par la Société des étudiants de l'université McGill (SSMU) présente des scénarios pour financer le réinvestissement dans l'enseignement postsecondaire et l'instauration de la gratuité scolaire.

Selon l'IRIS, il en coûterait 1,22 milliard par année pour pallier le sous-financement chronique des cégeps et des universités (que les deux réseaux estiment respectivement à 305 millions et à 315 millions) ainsi que pour remplacer les droits de scolarité et les frais afférents par des fonds publics (600 millions).

L'annulation des baisses d'impôt de 950 millions et l'imposition de la totalité des gains en capital, plutôt que de la moitié comme c'est le cas actuellement, permettraient à l'État québécois d'injecter immédiatement ces sommes dans l'enseignement postsecondaire.

Autres scénarios

Le think thank progressiste propose également deux autres scénarios qui permettraient de régler immédiatement le sous-financement des cégeps et des universités et d'abolir progressivement les droits de scolarité, soit sur une période de cinq ou dix ans.

Outre l'imposition des gains en capital, ces hypothèses font appel à une augmentation des taux d'imposition des contribuables les mieux nantis de l'ordre de 1,4 à 2 % et à une hausse de la taxe sur le capital des banques, que le gouvernement libéral s'est plutôt engagé à abolir progressivement.

«Il est possible d'abolir les tarifs et de régler le sous-financement sans pour autant augmenter le fardeau fiscal des plus démunis et de la classe moyenne», plaide le chercheur Philippe Hurteau, de l'IRIS.

Ce dernier souligne que, par le passé, les hausses des droits de scolarité s'étaient traduites par un désengagement de l'État dans le financement des universités, au profit des individus. Ainsi, en 1988, pour chaque dollar payé par les étudiants pour l'enseignement postsecondaire, l'État québécois investissait 16 dollars, et ce rapport était d'un pour 7,5 en 2002. Il cite par ailleurs une récente étude américaine montrant qu'une hausse des droits de scolarité de 1000 dollars entraîne une diminution de la fréquentation scolaire de 19 % chez les moins nantis.

Le groupe de recherche reconnaît toutefois que ses propositions ne s'inscrivent pas tout à fait dans l'air du temps, alors qu'aucun des trois partis à l'Assemblée nationale ne semble disposé à même envisager la gratuité scolaire, privilégiant plutôt, à des degrés divers, une hausse des droits. «On ne s'attend pas à ce que Jean Charest nous invite à le conseiller. Mais il y a des groupes qui luttent pour ces revendications. On ne se voit pas comme des chercheurs objectifs. On peut au moins chiffrer la politique, ce qui rend l'option plus envisageable», explique M. Hurteau.

Des assemblées de grève, pour lutter contre le dégel des droits et réclamer la gratuité scolaire, se tiendront d'ailleurs cette semaine dans une dizaine d'associations étudiantes au Québec.

mardi 16 octobre 2007

Impressionnante manif des retraitéEs de l'enseignement

Ce midi, je suis allé faire un tour du côté de la colline parlementaire. J'avais été attiré par une demi-page de pub dans le MédiaMatinQuébec annonçant une manif de retraitéEs (bon, ok, j'avoue que j'avais aussi reçu le communiqué...). Oh my god, ils sont fringantEs les retraitéEs de l'enseignement! Il y avait là entre 1200 et 1500 personnes et, à ce que m'a dit le v.p. de l'AREEQ-CSQ, s'était une manif régionale! Donc, essentiellement des gens de Québec avec de petites délégations du Saguenay et de Trois-Rivières. Impressionnant!

Malheureusement, je n'avais pas mon kodak pour immortaliser tout ça. Par contre, j'avais l'enregistreuse de CKIA et je devrais être bon pour monter un reportage pour Voix de faits (mercredi à 20h sur les ondes du 88,3 FM). En attendant, voici leur communiqué pour savoir de quoi il en retourne:

COMMUNIQUÉ de l'Association des retraitéEs de l'enseignement du Québec (AREEQ-CSQ)

QUEBEC, le 16 oct. - Rassemblées sur la colline parlementaire devant les bureaux de la CARRA puis du Conseil du trésor, plus de 1000 personnes retraitées des secteurs public et parapublic ont réclamé aujourd'hui la correction de l'iniquité dont elles sont victimes depuis vingt-cinq ans en raison de la désindexation de leurs régimes de retraite.

Rappelons en effet qu'en 1982, le gouvernement adoptait de manière unilatérale une loi par laquelle les régimes de retraite ont été partiellement désindexés plutôt qu'ajustés au coût de la vie, comme c'était le cas auparavant. Compte tenu de l'inflation, cette situation résulte, pour des dizaines de milliers de personnes retraitées, actuelles et à venir, en une diminution de leur pouvoir d'achat et un appauvrissement année après année. De leur côté, les régimes de retraite de la fonction publique fédérale, de la fonction publique de l'Ontario et des enseignants de l'Ontario sont pleinement indexés au coût de la vie.

"Les personnes retraitées sont patientes, conciliantes. Mais aujourd'hui, elles sont venues dire clairement aux autorités politiques que 25 ans d'injustice, c'est assez! Il est grand temps de corriger l'iniquité de nos régimes de retraite pour permettre aux personnes retraitées de maintenir leur qualité de vie et, par le fait même, de jouer un rôle accru dans la société québécoise, tant au niveau économique que social", a lancé la présidente de l'A.R.E.Q., Mme Mariette Gélinas.

"A l'occasion de cette manifestation, nous souhaitons que la présentation d'une pétition de plus de 6 000 noms contribue à sensibiliser la population du Québec, les membres de l'Assemblée nationale ainsi que les membres du gouvernement québécois à l'urgence d'agir sur la question de la désindexation des régimes de retraite", a ajouté M. Roger Bellavance, président de l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP).

C'est dans cet esprit que, depuis 2006, le Groupe de travail des associations de personnes retraitées des secteurs public et parapublic réclame:

- la correction immédiate de l'iniquité actuelle des régimes de retraite des secteurs public et parapublic, afin que les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 obtiennent, pour ces années de service, le même niveau d'indexation que pour les années de services accomplies depuis 2000;

- la mise en place d'une table de travail permanente avec les principales associations de personnes retraitées des secteurs public et parapublic, notamment afin de discuter de solutions à long terme à apporter à leur appauvrissement continu depuis 1982;

- le maintien des taux de cotisation, au moins à leur niveau actuel, pour 3 ans.


"Nos demandes sont raisonnables. Nous voulons entreprendre avec le gouvernement des discussions constructives et ouvertes, alimentées par des données objectives au sujet de la situation des régimes de retraite. Nous sommes convaincus que, dans cette perspective, nous serons en mesure de dégager des pistes de solutions durables et satisfaisantes", a conclu le président de l'Alliance des associations de retraités, M. André Goulet.

jeudi 11 octobre 2007

C'est une joke?

Est-ce que ce serait possible que le blogue de droite Les dessous... de la politique se soit réellement fait hacker? Il y a eu une controverse sur ce blogue il y a quelques temps et ça avait fini avec deux anonymes prétendants être la vraie personne derrière le blogue. Or, il y a actuellement un texte qui pointe vers mon blogue et, franchement, c'est tellement gros que ça a l'air d'une parodie. Qu'est-ce que vous en pensez?

Ottawa remet Via sur ses rails

« Ottawa remet Via sur ses rails», ce titre sur Labour Start a piqué ma curiosité. En cliquant, je suis tombé sur une page de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada et une très bonne nouvelle. En effet, Ottawa s'est finalement décidé à réinvestir dans le réseau ferroviaire public de transport de passagers.

Concrètement, le fédéral a décidé d'investir 691,9 M $ de plus sur cinq ans dans Via Rail. L'annonce d'aujourd'hui en contient deux.

Premièrement, selon les Teamsters, un fonds d'immobilisations de 516 millions de dollars sera attribué sur cinq ans pour améliorer les infrastructures et remettre à neuf du matériel. C'est-à-dire :

  • renouveler le parc, au moyen de la remise en état des locomotives F40 et des voitures LRC (train léger, rapide et confortable)

  • apporter des améliorations à l'infrastructure stratégique en vue d'éliminer l'engorgement dans le corridor Québec-Windsor

  • moderniser les gares


Deuxièmement, 175,9 millions de dollars sur cinq ans, seront consacrés aux coûts d'exploitation de VIA Rail. Le syndicat explique qu'il s'agit d'un financement supplémentaire pour maintenir le réseau national de VIA jusqu'à ce que le programme d'immobilisations prenne fin. Une fois le matériel remis à neuf, VIA prévoit réduire ses coûts d'entretien et attirer plus de passagers en offrant des services ferroviaires voyageurs plus rapides et plus fréquents dans le corridor Québec-Windsor.

C'est une excellente nouvelle dans la mesure où le financement de Via Rail était gelé à 170 M $ depuis 1998, malgré une hausse considérable du nombre de passagers. Via Rail, qui a souffert considérablement de l'annulation par le gouvernement libéral de Paul Martin d'un investissement de 700 millions de dollars promis par Jean Chrétien, doit composer avec des équipements vieillissants et une saturation de certaines de ses lignes les plus populaires. Le ministre Cannon lui-même reconnaît que ce gel causait des problèmes: «l'inflation a eu une incidence sur le pouvoir d'achat de cette société d'État et sur sa capacité d'entretenir son parc vieillissant de locomotives et de voitures.» Selon le politicien, il s'agirait «plus important programme d'immobilisations de toute l'histoire de VIA Rail».

«Veux-tu bien me dire comment ça se fait que les conservateurs investissent dans Via Rail maintenant? Quelle mouche les a piqué?» me direz-vous. Moi aussi je me posais la question. La réponse est venu d'un communiqué des TCA (l'autre grand syndicat de Via Rail).

On y apprend qu'en 2006, les TCA ont lancé une campagne nationale afin d'attirer l'attention sur la crise du financement à VIA Rail. Au cours de cette campagne, le syndicat a reçu plus de 50 000 cartes signées par des citoyens. Ces cartes ont été livrées au ministre Cannon à l'occasion d'une rencontre, en mars. De plus, le syndicat a organisé une série de rassemblements dans des villes d'un bout à l'autre du pays. Tiens donc... Me semblait aussi que les conservateurs ne pouvait pas avoir fait ce bon geste dans le vide. Seule la lutte paie!

Insolite: Grève au quotidien La Marseillaise

Selon une dépêche du Monde, le quotidien français La Marseillaise serait actuellement frappé par une grève menée par le syndicat des journalistes CGT. L'enjeu du conflit serait le congédiement douteux d'un journaliste et une demande de hausse de salaire généralisée. Ce qui rend cette grève insolite c'est que, toujours selon Le Monde, La Marseillaise est «issu de la mouvance communiste»... Vérification faite auprès de Wikipedia, «le journal a longtemps été d'orientation communiste. En 1997, sa ligne éditoriale s'est ouverte à "toutes les composantes du mouvement social".» Alors voilà, nous avons ici un syndicat «issu de la mouvance communiste» qui frappe une journal «issu de la mouvance communiste». bref, c'est un brasse-camarade.

Saguenay: elles se syndiquent malgré tout...


Hier soir, une centaine de responsables d'un service de garde en milieu familial (RSG) de Chicoutimi se sont réunies pour fonder officiellement la sixième Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) du Québec. C'est remarquable dans la mesure où cette assemblée syndicale a lieu alors que, depuis l'adoption de la loi 8 en 2003, le gouvernement libéral nie à ces femmes le droit de se syndiquer...

La création de l’Alliance des intervenantes en milieu familial – Saguenay (CSQ), une première au Saguenay-Lac-Saint-Jean, a été annoncée ce matin en conférence de presse à Saguenay en présence des membres du comité exécutif de la nouvelle ADIM, dont la présidente Mme Sonya Tremblay, ainsi que la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Mme Sylvie Tonnelier et la porte-parole régionale de la CSQ, Mme Nathalie Savard.

«Le regroupement vise à rejoindre l’ensemble des 180 responsables d’un service de garde reconnues sur le territoire du grand Chicoutimi. Déjà, plusieurs dizaines de RSG ont manifesté leur volonté de joindre les rangs de l’ADIM – Saguenay (CSQ) et il est évident que ça ne s’arrêtera pas là. Il ne serait d’ailleurs pas surprenant que dans la région, d’autres RSG, au cours des prochains mois soient tentées de fonder leur propre ADIM», a mentionné Mme Sonya Tremblay.

Pourquoi persister à se syndiquer, même si c'est interdit et qu'il n'y a donc aucune protection légale? «Les RSG ont peu de recours réels pour améliorer leurs conditions de travail. Elles doivent absolument briser l’isolement et se regrouper pour obtenir une reconnaissance collective qui est nécessaire si elles veulent changer les choses. Pour cette raison, nous sommes fières de joindre les rangs de la CSQ et de la FIPEQ qui mènent de front le combat pour aider les RSG à retrouver leurs droits fondamentaux perdus avec l’imposition de la loi 8», explique Mme Sonya Tremblay.

Pour sa part, la présidente de la FIPEQ, Mme Sylvie Tonnelier, soutient que les responsables de service de garde en milieu familial sont loin d'avoir baissé les bras. «Avec l’adoption sous le bâillon de la loi 8 en 2003, le gouvernement Charest a créé une grave injustice à l’égard des RSG en milieu familial en leur retirant leur droit à la syndicalisation. Elles se retrouvent donc sans aucune protection sociale et sans véritable pouvoir de négocier collectivement pour améliorer leurs conditions de travail, ce qui n’a absolument aucun sens. Les travailleuses et les travailleurs touchés n’acceptent toujours pas cette entorse commise à l’égard de leurs droits fondamentaux et ils sont déterminés à forcer le gouvernement à corriger tôt ou tard cette grave erreur», a-t-elle dit.

Rappelons que la fédération et la centrale syndicale sont actuellement au coeur d'une bataille légale pour faire annuler la loi 8. Les syndicats la jugent inconstitutionnelle et incompatible avec la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et les conventions internationales. Le Bureau international du travail, qui contrairement au tribunal de l'OMC n'a évidemment pas de dents, leur avait d'ailleurs donné raison en 2006.

mercredi 10 octobre 2007

Mouvement dans l'auto au sud de la frontière: Les TCA sont sur les dents

Il n'aura fallu que sept heures de grève pour que la haute direction des Travailleurs unis de l'automobile (TUA) tombe d'accord avec Chrysler. Vu d'ici, le mouvement peut paraître intéressant: voilà un syndicat américain qui, après des années de léthargie, décide de frapper les grands patrons de son industrie et de recourir à la grève générale.

Le problème c'est que les TUA se battent avec l'énergie du désespoir pour sauver leur peau et que, ce faisant, ils acceptent de vendre leurs membres pour sauver les meubles. Bien sur, les TUA ont arraché une garantie de maintien de l'emploi chez GM (l'ont-ils obtenu chez Chrysler? On ne le sait pas encore) mais, en échange, ils ont acceptés une saloperie de clause orphelin --les nouveaux seront bien moins payés que les anciens-- et l'externalisation et la capitalisation des avantages sociaux de santé de leurs membres actifs et de leurs membres retraités. Concrètement, ce ne sont plus les compagnies qui vont devoir casquer pour les assurances mais un nouveau fonds autonome capitalisé. L'effet pour les compagnies c'est de changer radicalement leur passif --ils sortent une fois pour toute de leurs livres les milliards mis de côté pour les avantages sociaux de leurs employés actuels et passés, ce qui améliore grandement leur cote de crédit-- tandis que, pour les syndiqués, c'est l'incertitude totale quand à leurs soins de santé qui seront désormais soumis aux aléas de la bourse. Il est peut-être bon, au passage, de souligner que cet accord ne passe pas comme une lettre à la poste: 40% des syndiqués ont voté contre chez GM.

Les TUA ont-ils le choix? Pas vraiment. Premièrement, ils sont sur la pente des concessions depuis 25 ans. Deuxièmement, s'ils syndiquent les «trois grands» historiques, ils n'ont jamais réussi à mettre les pieds chez la concurrence (Toyota, par exemple, est «union free») ce qui leurs donne un avantage compétitif non-négligeable. Troisièmement, les «trois grands» sont en crise --ils ont collectivement une dette de 25G$-- et il y a de la restructuration dans l'air. Bref, il s'agit de «négocier» le régime minceur...

Ceci dit, tout cela rend les Travailleurs canadiens de l'automobile très nerveux. Le syndicat canadien est devenu indépendant des américains il y a une vingtaine d'années sur la base du refus des «concessions». C'était jouable à l'époque parce que les ouvriers canadiens jouissaient d'un certain nombre d'avantages comparatifs importants. Sauf que là, avec les nouveaux contrats, c'est fini, ils ne sont plus «compétitif». Le dollars canadien à parité avec le dollars américain fait que les syndiqués canadiens vont coûter aussi cher que les américains. Si, en plus, les «trois grands» réduisent radicalement à moyen terme leur coûts d'assurance santé au sud, les canadiens viennent de perdre l'avantage du système de santé public. Finalement, s'il y a des clauses orphelins en plus d'un plancher d'emploi au sud, c'est certains que les fermeture projetées se feront ailleurs qu'aux États-Unis. Et, à choisir entre le Mexique et le Canada...

Voilà pourquoi il est presque certain que l'on se dirige également vers des grèves dans l'auto au Canada lors des prochaines négociations. Ce sera la dernière négo de Buzz Hardgrove et il se refuse à quitter sur des concessions. Je mettrais ma main au feu que nous verrons bientôt des occupations d'usines en Ontario...

mardi 9 octobre 2007

La FIQ et la mode...

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ, ex-Fédération des infirmières) est heureuse que les organisateurs de la Semaine de la mode de Montréal aient décidé de n'embaucher que des mannequins de plus de 16 ans ne présentant pas de signes d'anorexie.

«C'est une décision qui démontre que le milieu de la mode peut changer et nous ne pouvons que nous en réjouir», de dire Lina Bonamie, présidente de la FIQ. Pour la Fédération, il est important de souligner publiquement les gens qui ont le courage de prendre de telles décisions afin que d'autres en soit inspirés. «C'est ainsi que les choses vont changer», de poursuivre madame Bonamie.

La Fédération, composée à 90% de femmes, se dit extrêmement sensible à la condition féminine. Pour le syndicat, il ne fait aucun doute que les femmes sont sensibles aux images véhiculées par l'industrie de la beauté, de la publicité et de la mode. «Ce qui dérange, ce sont ces images , trop souvent, invraisemblables. Il est donc impératif de renverser la vapeur et promouvoir la diversité des images corporelles». Pour la présidente de la FIQ, cette question est d'autant plus importante puisqu'il en va de la santé des femmes. «La promotion d'images stéréotypées a un impact direct sur la santé physique et mentale des femmes. Physique par le recours à des chirurgies esthétiques et mentale en contribuant à miner leur estime d'elle-même. Il est grand temps que la société se questionne sérieusement sur tous les enjeux que soulèvent la question de l'image corporelle».

vendredi 5 octobre 2007

Syndicalistes assassinés : hausse de 25% en un an !

144 syndicalistes ont été assassinés pour avoir défendu les droits des travailleurs en 2006, plus de 800 ont été torturés ou tabassés, selon le Rapport annuel des violations des droits syndicaux dans le monde, publié par la Confédération syndicale internationale (CSI). Le rapport détaille presque 5 000 arrestations et plus de 8 000 licenciements dus aux activités syndicales des intéressés. 484 nouveaux cas de syndicalistes tenus détenus par des gouvernements sont également documentés dans le rapport.

Vous pouvez lire le rapport circonstancié complet en ligne, pays par pays en français ici. Il est également disponible en anglais, en espagnol et en allemand.

Source: Labour Start

mercredi 3 octobre 2007

Maudit que c'est long les batailles légales...

En 1992, le Ministère de l'éducation procédait à une modification unilatérale de la date limite pour l'abandon de cours dans les cégeps. Concrètement, la date limite pour abandonner un cours sans avoir d'échec au dossier était rapprochée du début de la session. Cela avait deux effets: stresser les étudiant-es et faire en sorte qu'il y ait moins d'étudiant-es inscrit-es au moment de l'allocation des ressources (les cégeps sont financés en partie en fonction du nombre d'étudiant-es inscrit-es). Bref, grace à cette mesure, à partir de ce moment les cégeps se sont retrouvé avec moins de profs, une façon de contourner les dispositions sur la tâche enseignante minimum négociée en 1989... Les syndicats de la FNEEQ-CSN ont donc déposé des griefs. Devant la lourdeur de la preuve à fournir, la Fédération avait décidé de mener à terme un seul grief, celui du syndicat du cégep Ahuntic. En 1998, un arbitre donnait raison au syndicat mais le Ministère de l'éducation a déclaré ne pas être imputable. La FNEEQ a donc relancé la bataille avec un nouveau grief (à Édouard Montpetit, cette fois). De fil en aiguille, ce grief c'est rendu jusqu'en cours supérieure! La juge Johanne Mainville vient d'ailleurs de donner raison aux profs. Quinze ans plus tard!!!

Selon la CSN, les suites de ce jugement restent à établir. Le ministère dispose d'un droit d'appel en Cour suprême. Il peut aussi choisir de se soustraire aux obligations politiques découlant d'un tel jugement, ce qui obligerait la FNEEQ à une longue procession de plaidoiries similaires pour chaque institution et pour chacune des années concernées. «Il est évident pour nous, déclare Jean Trudelle, vice-président de la FNEEQ et responsable du regroupement cégep, que cette avenue constituerait une véritable tentative d'obstruction judiciaire. Une autre avenue est possible, et c'est celle de l'ouverture de la convention collective au bénéfice de la profession et du personnel enseignant dans les cégeps», conclut-il.

Selon le syndicat, la réduction du nombre de personnes enseignantes équivalent à temps complet (ETC) nécessaire pour la tâche enseignante, imposée à l'époque est considérable. Des évaluations conservatrices pour l'ensemble du réseau des cégeps la situent à plus d'une centaine de ETC par année...

La CSN peine à s'entendre avec le CSSS Québec-Nord

Alors que les professionnel-les affilié-es à la CSN ont réussi à s'entendre avec les trois autres Centre de santé et de services sociaux de la région (CSSS), la négociation piétinne au CSSS de Québec-Nord. Ça fait un an que ça niaise et que ça s'enlise, au point où le syndicat craint que la direction n'attendent l'expiration du délai légal afin d'aller en négociation.

Depuis l'adoption de la loi 30, un certain nombre de chapitres des conventions collectives du réseau de la santé sont négociées au niveau local. Le problème c'est que les syndicats n'ont pas le droit de faire de moyens de pression pour ces chapitres et que si aucune entente libre n'est négociée, c'est la médiation obligatoire avec, à la clé, l'impostion d'une convention «à coûts nuls».

Selon le porte-parole syndical, c’est là que le bât blesse. «La directrice générale de l’établissement, Mme Lucie Lacroix, n’a jamais eu la réelle intention de négocier, a dénoncé Patrick Simms. Elle attend que les délais passent pour imposer les conditions de travail d’une façon arbitraire. Depuis la dernière rencontre de négociation, le 18 juin, toutes les séances ont été reportées par la direction du CSSS de même que toutes les rencontres en présence du médiateur-arbitre. Elle nous présente des reculs qui auraient des impacts significatifs sur la qualité de vie au travail, l’exercice de nos professions et les services à la population».

«Au cours des dernières années, nous avons subi les conséquences du sous-financement du réseau, ainsi que maintes réformes, causant entre autres des surcharges de travail. De plus, malgré l’évolution des besoins dans la population, plusieurs titres d’emploi connaissent une pénurie, de poursuivre Patrick Simms. Les conditions de travail que nous réclamons visent à maintenir nos conditions d’exercice pour éviter une dégradation des services. Nous ne demandons pas la lune !»

Le syndicat --une structure régionale-- s'explique mal la situation puisqu'il a réussi à signer des conventions collectives au CSSS de la Vieille-Capitale, au CSSS du Grand littoral et au CSSS de Charlevoix. Si ça a marché ailleurs, pourquoi pas au CSSS Québec-Nord?

Une manifestation des travailleuses et des travailleurs est prévue ce jeudi, entre midi et 13 heures, devant le centre administratif du CSSS, à Beauport, pour dénoncer l’attitude patronale et le refus de la direction de rencontrer le comité syndical de négociation.