Les 80 syndiqués de chez RGA Royce à Laval se sont heurtés à des agents de sécurité ce matin. Les goons de la compagnie avaient comme mandat d'accompagner les ouvriers à leurs casiers pour qu'ils les vident. Sans avertissement, les boss venaient de fermer l'usine.
"Nos membres sont sous le choc. Pas plus tard que la semaine dernière, l'employeur nous disait que des investisseurs américains étaient intéressés à acheter l'usine. Il avait auparavant refusé une aide financière du Fonds de solidarité. Il annonce aujourd'hui qu'il ferme pour manque de fonds additionnels pour l'entreprise. Nous demandons d'urgence une rencontre avec la direction", a déclaré Donald Noel, permanent du Syndicat des Métallos (FTQ), dans un communiqué.
Daniel Sylvestre, des Métallos, veut demander des primes de séparation. "Notre syndicat va s'assurer que l'employeur respecte la loi qui l'oblige à verser huit semaines de salaires à titre de primes de préavis lors d'un licenciement collectif, a-t-il dit. Bien entendu, nous allons aussi tenter de négocier une amélioration de ce montant minimal prévu par la loi. Nous allons également mettre sur pied un comité de reclassement afin d'aider les membres à traverser cette période très difficile".
Frantz Augustin, président du syndicat local, s'interroge sur les raisons de cette fermeture. "Nous avons fait des efforts que la compagnie reconnait dans sa lettre qu'elle nous a remise ce matin, dit-il. Lorsqu'elle a déménagé à Laval, elle a aménagé dans une usine beaucoup plus grande. Le Fonds de solidarité était prêt à l'aider. Il y a anguille sous roche. RGA Royce nous doit des explications car c'est notre gagne-pain qu'elle vient de nous enlever de la bouche. Elle doit également verser toutes les sommes d'argent que nous sommes en droit de recevoir".
Ces syndiqués fabriquaient des présentoirs de métal. Le salaire moyen était de 14 $ de l'heure.
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