mardi 27 novembre 2007

ConscritEs!

Il paraît que le gouvernement du Québec jongle avec l'idée d'abolir le droit de grève dans le transport en commun. Tout ça parce que les chauffeurs de la STM ont pris un mandat de grève et que les mécanos l'ont fait l'an passé. À mon humble avis c'est une très, mais alors là très mauvaise idée.

Un droit fondamental

Qu'on le veuille ou non, le droit de grève est un droit fondamental. Les travailleurs et les travailleuses ont obtenus de haute lutte le droit de se regrouper en syndicat et de négocier collectivement leurs conditions de travail. C'est l'une des applications de la liberté d'association. Or, sans possibilité d'exercer un rapport de force, sans droit de grève, les libertés syndicales ne sont rien. D'ailleurs, le Québec et le Canada ont signés des pactes internationaux qui garantissent le droit de grève.

Abolir le droit de grève est une atteinte grave aux droits et libertés. Un geste autoritaire nous faisant reculer 50 ans en arrière. Surtout que le droit de grève est déjà sévèrement restreint par la loi des services essentiels. Actuellement, rien ne justifie une telle mesure. La réalité c'est que le militantisme syndical dans le transport en commun n'est plus que l'ombre de lui-même et que les grèves sont très rares. Par exemple, si les chauffeurs de la STM mettent leurs menaces à exécution ce serait leur premières grèves depuis 20 ans!

Une menace à la paix sociale

De plus, il est loin d'être sur que l'abolition légale du droit de grève abolirait les grèves... En effet, rien n'indique que face à des situations de négociations bloquées les syndiquées n'opteraient pas pour des grèves sauvages. C'est ce qui s'est passé à New York notamment. Là bas le droit de grève est abolit dans les transports en commun. Pourtant, les syndiqués ont fait grève en 2005. Trois jours de grève ont suffit à obtenir gain de cause. Bien sur, la grève était illégale mais elle était aussi TOTALE. Entre les petites grèves circonscrites d'aujourd'hui et le risque de la désobéissance civile, il me semble que j'y penserais à deux fois si j'étais le gouvernement...

En conclusion, je note que, pour l'instant, personne ne semble proposer rien pour remplacer le droit de grève. Il y a actuellement un équilibre dans les relations de travail dans le transport en commun. En abolissant le rapport de force des syndiqués, on rompt l'équilibre. Que faire pour le rétablir? Traditionnellement, dans les groupes où le droit de grève est abolit, ça passe par un arbitrage obligatoire et exécutoire. Sauf que, dans ce cas là, oubliez ça d'imposer des objectifs politiques comme le fait actuellement la Ville de Montréal.

samedi 24 novembre 2007

Un autre conflit de travail en vue à la Fabrique Notre-Dame?

Reçu ce communiqué ce matin:

MONTREAL, le 24 nov. - A l'occasion de la messe spéciale de 10h ce dimanche 25 novembre à la basilique Notre-Dame, laquelle sera télédiffusée, un groupe d'employé-es tiendra un piquetage symbolique devant l'institution religieuse.

Faisant face à des négociations qui traînent en longueur, les employé-es de la basilique Notre-Dame de Montréal ont entrepris le jeudi 22 novembre, des moyens de pression afin d'exiger que leur employeur, la Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal, négocie enfin de bonne foi le renouvellement de leur convention collective.

Réunis en assemblée générale le 19 novembre dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la Fabrique Notre-Dame de Montréal ont en effet voté à l'unanimité le rejet des dernières offres patronales et en faveur de la mise en branle de moyens de pression.

Sans convention collective depuis près de deux ans, ils déplorent l'unilatéralisme de leur employeur à la table de négociation. La Fabrique tente d'imposer ses vues tout en faisant la sourde oreille aux demandes légitimes de ses employés. Ceux-ci ne demandent pourtant que la protection des emplois actuels et certaines améliorations à leurs conditions de travail.

De son côté, l'employeur souhaite supprimer des postes, obtenir plus de disponibilité de la part des employés et des restrictions quant à la prise de congés. De manière générale, il veut revoir à la baisse leurs conditions de travail, et ce, sans présenter aucune justification ni offrir de compensation.

Ce traitement apparaît d'autant plus injuste aux employé-es de la basilique Notre-Dame que la Fabrique vient d'accéder à la majorité des demandes de leurs consoeurs et confrères du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (avec qui ils partagent le même employeur) au terme d'une bataille épique. Ainsi, à peine le conflit de travail au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges terminé, lequel a duré 17 semaines, s'en dessine-t-il un nouveau à la basilique.

mercredi 21 novembre 2007

Michel Sawyer ne sollicitera pas de nouveau mandat à la présidence du SFPQ

Selon un communiqué reçu aujourd'hui, le président du SFPQ prend sa retraite après 40 ans de militantisme syndical. Il aurait le sentiment du devoir accompli et est fier d'avoir conservé pendant six ans la confiance des membres.

La FAECUM consulte ses membres sur le dégel

La Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal a consulté ses membres par voie référendaire sur le dégel des frais de scolarité (entre autre). Plus de 66% sont contre.

«Nos membres sont contre le dégel des frais de scolarité de Jean Charest. Pendant la campagne référendaire, ils se sont informés et ont conclu que cette mesure unilatérale n'améliorera pas la qualité de la formation et réduira l'accessibilité. C'est le message que les étudiants du Québec martèlent depuis juin dernier. Il faut croire que le message passe», explique Julie Bouchard, secrétaire générale de la FAECUM.

Il serait difficile, même selon des critères de politicien ou de journaliste, de contester la légitimité du résultat et son caractère représentatif. En effet, selon le communiqué de la fédération, le Référendum FAECUM 2007 s'est tenu du 29 octobre au 16 novembre dernier. Des comités partisans composés d'étudiants membres ont chacun défendu une option. Le vote s'est déroulé du 5 au 9 et du 12 au 16 novembre, dans 24 bureaux de vote répartis sur le campus. Les étudiants hors campus pouvaient s'exprimer par vote postal. En tout, près de 21 % des membres ont exercé leur droit de vote. Reste à voir, maintenant, s'ils se mobiliseront...

mardi 20 novembre 2007

Levée de cours dans les cégeps: La FECQ dénonce la mauvaise foi des administrations

Jeudi prochain, ce sera la tour du couple FECQ-FEUQ de prendre la rue. Comme c'est de coutume, des associations étudiantes membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont voté des levées de cours pour mousser la participation à la manifestation. Selon un communiqué de la FECQ, certaines administrations (qu'elle ne nomme pas) continuerait d'invoquer la loi 43 pour refuser de reconnaitre les votes. Rappelons que, la semaine dernière, une porte-parole du Conseil du trésor avait pourtant levée toute ambigüité à ce sujet. La FECQ dénonce donc les administrations en question et demande à celles-ci, ainsi qu'à la Fédération des cégeps, de cesser leurs interprétations cavalières et illégitimes de cette loi.

Le président du syndicat des cols blancs intervient au Conseil de ville

Lu dans Média Matin Québec:

Président du syndicat piqué au vif
Par RÉGYS CARON
Le président du Syndicat des fonctionnaires de la Ville de Québec, M. Jean Gagnon, s’est payé une visite éclair devant le conseil municipal, hier, pour inviter les élus à cesser de casser du sucre sur le dos des employés municipaux.

M. Gagnon dit avoir sursauté en entendant le conseiller François Picard dire que la Ville de Québec paie les deux tiers des cotisations aux régimes de retraite des employés. «Les employés seront-ils encore longtemps victimes de la campagne électorale?» a demandé M. Gagnon, qui s’est amené au micro pendant la période de questions réservée aux citoyens.

Les déficits des régimes de retraite sont payés, sauf celui de l’ancienne Ville de Québec qui est de 95 millions de dollars, a exposé M. Gagnon. À son avis, la Ville de Québec dispose d’une réserve de 30 millions et elle n’aurait qu’à emprunter le solde de 65 millions pour payer le déficit. La cotisation d’équilibre de la Ville pourrait diminuer de neuf millions à cinq millions par année, a dit M. Gagnon.

«Ils ne veulent pas le faire, parce que ça générerait des gains d’exercice qu’ils devraient partager avec nous. Je ne les veux pas, les gains d’exercice, je leur donne, a affirmé Jean Gagnon, visiblement excédé. Je suis écœuré d’entendre dire que les employés de la Ville ont fait sauter la banque. Que la Ville fasse sa job!» a-t-il fulminé.

La Ville de Québec a reçu un rapport sur l’état des régimes de retraite de ses employés, le mois dernier. Ce rapport révélait que le déficit de la caisse de retraite de l’ancienne Ville de Québec avait fondu de moitié depuis 2004, atteignant 140 millions de dollars et peut-être davantage, affirmait-on, puisque certaines hypothèses de calcul permettaient de chiffrer le déficit à 95 millions, montant avancé par M. Gagnon. Les auteurs du document recommandaient à la Ville de ne pas emprunter pour payer le déficit.

dimanche 18 novembre 2007

Et bien...

Le Centre de gestion de l'équipement roulant (CGER) a une Mention dans la catégorie "Organisme public" lors du gala des Grands Prix québécois de la qualité 2007. Cet événement vise à couronner les organisations publiques ou privées qui mettent de l'avant les meilleures pratiques de gestion dans tous les secteurs de leurs activités. Il s'agit de la plus haute distinction au Québec en matière d'amélioration continue. Rappelons que le gouvernement veut privatiser le CGER. Curieux, non?

Les travailleurs de Pétro-Canada dénoncent le lock-out imposé par l'employeur

Reçu ce communiqué hier:

COMMUNIQUÉ - MONTREAL, le 17 nov. - En réaction au lock-out imposé, aujourd'hui à 12h30, aux travailleurs de Pétro-Canada, les représentants de la section locale 175, du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) ont tenu à dénoncer l'entreprise. "Qu'une compagnie de cette envergure, qui a le taux de profitabilité que l'on sait, tente de nous imposer des concessions majeures, c'est tout simplement inacceptable", a déclaré Daniel Cloutier, représentant national du SCEP.

Les négociations, amorcées en décembre 2006, sont difficiles en raison d'une série de concessions exigées par Pétro-Canada. En effet, l'employeur s'attaque aux dispositions de la convention collective en matière de santé et sécurité, de droits syndicaux, d'affichages de postes et de progression. Et dernier lieu, Pétro-Canada tente d'imposer une convention collective de 6 ans, ce qui va directement à l'encontre du Programme national de l'énergie (l'entente modèle négociée dans le secteur).

"On n'a pas l'intention de se laisser faire. Pétro-Canada veut briser la solidarité de notre groupe mais en procédant comme elle le fait, c'est le résultat contraire qu'elle va avoir", a commenté Jacques Vanier, président de la section locale.

L'usine de raffinage de l'est de Montréal emploie 260 travailleurs. La convention collective est échue depuis le 1er février dernier.

jeudi 15 novembre 2007

Un conciliateur pour la STM

Lu dans Le Devoir ce matin:

Les discussions reprendront dès mardi entre le syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro et la direction de la Société de transport de Montréal (STM).

Hier, au lendemain de l'obtention par le syndicat d'un fort mandat de grève, le ministre du Travail a nommé un conciliateur pour favoriser le déblocage du dossier. C'est donc Robert Dupuis qui sera chargé de rapprocher deux parties qui n'arrivent pas à s'entendre sur le cadre financier de la prochaine convention collective. Des séances de travail sont déjà prévues pour mardi, mercredi et jeudi prochains. Tant la STM que le syndicat se disent ouverts à la discussion mais restent campés sur leurs positions. Le syndicat n'a toutefois pas l'intention d'utiliser à court terme le mandat de grève accordé mardi par les employés. Le Conseil des services essentiels devrait par ailleurs décider aujourd'hui si les moyens de pression actuellement exercés par le syndicat nuisent à la santé ou à la sécurité du public. Le Conseil a entendu les deux parties toute la journée hier.

mercredi 14 novembre 2007

Les professeurs du Cégep du Vieux-Montréal dénoncent l'attitude de la direction

Je viens de recevoir ce communiqué via le Conseil central de Montréal de la CSN:

MONTREAL, le 14 nov. - Réunis en assemblée générale, les professeurs du Cégep du Vieux-Montréal dénoncent la façon irresponsable et irrespectueuse dont la direction a géré la situation survenue hier soir. A l'unanimité, les représentants de tous les corps d'emploi du collège avaient recommandé à la direction du cégep d'accepter le "bed-in" projeté par les étudiants dans le cadre de leurs revendications légitimes, pour éviter toute confrontation. La décision précipitée de la direction du Cégep du Vieux-Montréal de faire investir le groupe d'étudiants par l'escouade anti-émeute va à l'encontre de notre projet éducatif, qui prône une approche humaniste et citoyenne face aux enjeux sociaux.

Manifestation contre la répression du mouvement étudiant

Bonjour,

Je viens de recevoir ce communiqué. Avis aux étudiantEs montréalaisES...

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Manifestation ce soir : 14 novembre 2007

Rassemblement à 22h30 au Square Berri, métro Berri

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La répression démesurée, voire sauvage, de la police ne doit pas abattre notre mouvement. Les administrations locales sont complices. Elles refusent de reconnaître les grèves et les activités étudiantes organisées dans nos institutions. Ne restons pas silencieux devant toute l’agressivité que déploient les autorités. Notre politique de contestation est juste et nécessaire. Soyons uni-e-s, soyons solidaires.

Ce soir, après deux jours de matraques et d’arrestations arbitraires, nous serons dans les rues de Montréal pour dénoncer l’intransigeance des administrations locales et les coups violents portés à notre liberté d’expression et d’organisation. Nous continuerons notre lutte jusqu’à ce la force brute devienne inutile.

Cette session a été difficile, mais le mouvement doit s’amplifier aujourd’hui afin de porter un assaut final au gouvernement. Il doit reculer. Plus de 58 000 étudiantes et étudiants seront en grève demain. Le momentum, c’est nous!

Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante

Intervention policière au Vieux-Montréal : Plus de cinquante étudiant-es blessés

COMMUNIQUÉ - Les forces policières de la ville de Montréal ont blessé plus de cinquante étudiant-es en grève qui tentaient d'organiser un bed-in au cégep du Vieux-Montréal. Pourtant, l'association générale des étudiants du cégep du Vieux-Montréal (AGECVM) tentait de négocier depuis un mois, avec l'appui des syndicats de l'établissement, la tenue de cet événement qui se voulait d'abord calme et festif.

Vers 21h hier soir, alors que les étudiants commençaient à peine à s'installer, l'administration a signé une entente d'éviction avec le Service de Protection de la Ville de Montréal (SPVM). Apprenant qu'ils allaient être évacués de forces, les étudiant-es se sont barricadés à l'intérieur du cégep. Vers 1h du matin, les policiers sont intervenus violemment, distribuant les coups de matraque et le poivre de Cayenne et arrêtant une bonne centaine d'étudiant-es.

L'administration du cégep, suivant en cela celle de l'UQAM, a visiblement sombré dans une dérive sécuritaire et est entièrement responsable des événements malheureux de la nuit dernière. En jouant tout de suite leur va-tout répressif au lieu de négocier sérieusement avec leurs étudiants, ces administrations font monter inutilement la tension et démontrent tout le mépris qu'elle affichent face aux revendications étudiantes.

Source: ASSÉ

mardi 13 novembre 2007

Près de 50 000 étudiantEs en grève cette semaine

Demain matin, 42 755 étudiantEs membres de 25 associations étudiantes seront en grève. Le lendemain, journée de manifestation nationale organisée par l'Association de solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), le nombre de grévistes montera à 48 170 (32 associations). Depuis le début de la semaine, le nombre d'institutions concernés a augmenté (6 universités et 6 collèges). Ce n'est certes pas une grève générale illimitée mais si la ministre de l'éducation voulait réitérer sa déclaration du 23 octobre dernier --«le peu de résistance affichée par les étudiantEs à la suite de l'annonce du dégel démontre que la société québécoise accepte une hausse raisonnable des droits de scolarité»-- elle aurait l'air folle.

97 % des chauffeurs de la STM votent pour la grève générale illimitée

Le comité de négociation du Syndicat des chauffeurs, opérateurs de métro et employés des services connexes de la STM a obtenu le mandat fort qu'il cherchait. Les membres du syndicat ont en effet voté à 97% en faveur d'une grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

Le but de l'opération est de faire revenir l'employeur à la table de négociation. «Ça fait un an que nous discutons, il est temps que ça débloque!» s'exclame Claude Benoit, président du syndicat affilié au SCFP. «Nous sommes sérieux, nous sommes prêts à augmenter la pression, mais notre objectif n'est pas de faire la grève, précise-t-il, notre objectif c'est de signer une bonne convention collective qui va protéger le pouvoir d'achat de nos membres et de leurs familles.»

Notons que les chauffeurs d'autobus et les opérateurs de métro de Montréal n'ont pas exercé leur droit de grève depuis 20 ans. Leur contrat de travail est échu depuis le 7 janvier dernier. Espérons qu'ils obtiendront plus de résultats que les syndiqués de l'entretien.

Pourquoi la répression?


Cette image, montrant des grévistes de l'UQAM en train de recevoir un cours en pleine rue Sainte-Catherine, était trop forte et sympathique. Les autorités devaient la remplacer par des images de chahut et d'accrochages avec les policiers. Voilà pourquoi la répression: pour brouiller le message et circonscrire les sympathies.

La police vide l'UQAM occupée

Pour la deuxième fois en moins de 24h, la police est intervenue à l'UQAM en grève. Cette fois, l'intervention répressive eu lieu durant la nuit. Selon un communiqué des grévistes, la police a vidé une occupation modeste de l'Université.

«L’occupation qui a commencé à 22h ne concernait qu’un espace modeste de l’université et les étudiant-es impliqués allait laisser libre cours à la circulation pendant le jour. De plus, cette occupation ne nuisait en rien aux activités centrales de l’université. Les activités qui s’y sont tenus n’ont pas compris de casse ou de geste qui mettraient en péril la sécurité des personnes présentes à l’UQAM. Pourtant, l’occupation a été écrasée dans une répression démesurée.» écrivent des grévistes sur le site UQAM en grève.

Selon les grévistes, «cette obsession déplorable de l’UQAM qui fait intervenir les forces policières sous n’importe quel prétexte démontre à la fois son incapacité à négocier de façon sérieuse et la confusion qui règne dans ses rangs». En tout, une vingtaine d'auto-patrouille ont été mobilisées pour casser le mouvement de grève uqamien.

(Photo tiré du site de l'AFESH... on y voit des «hommes en bleu» escorter Claude Corbo, ex et peut-être futur recteur de l'UQAM)

Du droit de grève dans les cégeps...

Selon Le Devoir de ce matin, le Conseil de trésor n'est pas d'accord avec l'interpétration répressive que font certaines administrations de cégep de la loi 43. Une porte-parole du Conseil du Trésor, Catherine Poulin, a clarifié au journaliste du Devoir la question en fin de journée. «La loi 43 est une loi de relations de travail», dit-elle. Si un professeur décide de ne pas donner de cours, dans un geste de solidarité avec les étudiants, il serait passible de sanctions en vertu de la loi. Par contre, la direction d'un collège ne saurait être tenue responsable pour la fermeture d'un campus sous la pression des étudiants en grève. «Si ce n'est pas un problème de relations de travail, la loi 43 ne peut pas s'appliquer», dit Mme Poulin. «Si des étudiants bloquent un cégep, [la direction] ne sera pas poursuivie en vertu de la loi 43», ajoute-t-elle.

Il ne faut pas nécessairement en conclure que les associations étudiantes collégiales ont «le droit de grève», simplement qu'elles ne seront pas soumise à la rigueur de la loi 43. Il faut savoir que leur représentativité et leur capacité d'action est régulièrement testée par les administrations, surtout dans le cas des associations les plus combatives. De fait, le «droit de grève» des étudiantEs n'est pas reconnu légalement. Ce qui est reconnu c'est la représentativité des associations et leur droit de parler au nom des étudiantEs. Rien n'oblige les administrations à respecter un vote d'AG, sinon le rapport de force des associations.

Historiquement, l'exercise de la grève étudiante s'est déroulée de trois façons. Soit la représentativité de l'association et son «droit de grève» est reconnu et l'administration autorise une levée de cours. Ça, c'est quand ça va bien. Soit il n'est pas vraiment reconnu et l'association doit l'imposer. Deux options sont alors possibles. L'association doit tenir une ligne de piquetage devant le collège et alors soit l'administration constate la perturbation et renvoit ses employés (elle ne peut pas les forcer à entrer si leur sécurité est en jeu), provoquant de ce fait une levée de cours, soit elle appelle la police pour disperser la ligne de piquetage (ce qui est excessivement rare, même si c'est ce qui se passe en ce moment à l'UQAM). Dans tous les cas, c'est le rapport de force qui est déterminant.

lundi 12 novembre 2007

Penser l'éducation

Des lecteurs m'ont envoyé l'opinion suivante:

Penser l'éducation

Collectif étudiant

Nous, étudiants, croyons nécessaire d'alerter la communauté et le public sur l'asphyxie de notre système universitaire, mais aussi, et surtout, sur la tranquille mort de l'Université comme moteur social.

En 2005, nous sommes descendus dans la rue, scandant un chiffre, réclamant une somme d'argent. Pourtant, le débat était parti de l'idée plus large de la hausse des frais de scolarité et de l'accessibilité à l'éducation. Puis, tranquillement, nous avons emprunté le langage de la gestion. Nous sommes passés de penseurs à gestionnaires.

Nous avions cru que la situation des universités était catastrophique pour des raisons monétaires, pour des raisons de budget. Cette situation ne nous échappe pas davantage aujourd'hui qu'alors, mais nous n'oublierons pas cette fois-ci que ces raisons sont les conséquences du manque de positionnement philosophique de nos dirigeants face à ce que devrait être une université. L'Université ne doit pas être gérée, elle doit être pensée.

Aujourd'hui, nous sommes à nouveau en grève et nous appelons à l'urgence de reconsidérer la fonction que l'on attribue à l'université. Le rôle de l'Université n'est pas limité à former des professionnels ou à assurer un meilleur revenu à ceux qui la fréquentent. L'éducation, c'est la transmission du savoir, de la curiosité intellectuelle et du désir de mieux comprendre le monde qui nous entoure. La dévalorisation de la réflexion et du savoir au profit d'une vision gestionnaire et d'une culture de la performance est la négation des principes qui ont assuré la pérénité de l'Université depuis sa création au Moyen-Âge.

Dans les années 1960, au Québec, la création de l'UQAM marquait l'aboutissement d'une grève étudiante qui réclamait l'accessibilité globale au savoir. En cela, elle greffait à la fonction ancienne de l'Université des idées modernes de démocratie. On pourrait prétendre que la création de l'UQAM fut un grand moment de l'histoire québécoise, mais ce dont nous sommes certains, c'est que son déclin actuel révèle au grand jour la crise de la pensée qui infecte et contagie notre classe dirigeante.

Augmentation des frais administratifs dits afférents, avec diminution en qualité et en quantité des services aux étudiants; intention de surcharger des classes déjà pleines parce que chaque nouvel élève est un revenu supplémentaire; fermeture des laboratoires la fin de semaine par souci d'économie: chaque remède appliqué à la crise financière ne fait que masquer la crise philosophique qui la sous-tend, et la nourrit.

Ainsi nous retournons en grève. Nous le faisons pour que nos dirigeants qui se disent concernés par l'éducation assument ce qui leur tient à coeur; pour qu'ils entament une réflexion profonde sur les liens que le savoir et la culture entretiennent avec l'épanouissement d'une société, la nôtre, celle qu'on laissera en héritage. Nous sommes convaincus que ces liens sont forts et inextricables. Il appartient à tous de ne jamais l'oublier.

Signataires:
Philippe Blouin
Dominique Charron
Mathieu Charlebois
Guillaume Martel LaSalle
André Perron
Olivier Savary
Fannie St-Cyr

La répression frappe le mouvement étudiant

Alors que le mouvement étudiant prend timidement son envol --après l'échec de la campagne pour une grève générale illimitée-- il semble que les autorités aient pris la voie de la répression pour y répondre. L'escouade anti-émeute est en effet intervenue à l'UQAM ce matin et de nombreuses associations collégiales ont été menacée de toute la rigueur de la loi par leur administration.

La police à l'UQAM

La grève de cinq des sept associations étudiantes facultaires de l'UQAM a démarrée pacifiquement ce matin avec une manifestation de plus de 400 personnes pour innaugurer l'Université populaire à Montréal. Spontannément, des grévistes ont décidé de rendre visite à Claude Corbo, seul candidat en lice pour le poste de recteur. Une ligne de piquetage a été formée devant sa salle de cours en début d'après-midi. Selon un communiqué de l'ASSÉ, c'est là que les choses se sont gâtées.

«Plusieurs dizaines de policiers sont alors intervenus pour disperser les manifestants et manifestantes. Une bousculade a eu lieu, et les policiers ont dû se replier hors de l’université pour ensuite intervenir pour disperser la foule. On dénombre trois arrestations pour l’instant, alors que de nombreuses personnes ont été victimes de la brutalité policière.» (Source)

L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), qui compte plus de 6 000 membres à l’UQÀM, dénonce activement la répression policière que subissent les étudiants et étudiantes uqamiennes. «Voilà dans quelle démocratie on vit : ceux et celles qui souhaitent défendre leurs idéaux doivent le faire au prix d’une brutalité policière croissante. La mobilisation étudiante est juste et renferme un projet social qui ne peut être réprimé dans la violence.» s’insurge Hubert Gendron-Blais, Secrétaire aux communications de l’ASSÉ et étudiant en grève de l’UQÀM.

Menace dans les cégeps

Par ailleurs, nous apprenions ce matin que les administrations des collèges de Drummondville, Saint-Laurent et
Terrebonne avaient menacé leurs associations étudiantes d'appliquer la loi 43 si elles utilisaient leurs mandats de grève. Rappelons que la loi 43 est la loi matraque régissant les conditions de travail des employéEs de l'État. Il s'agit d'une loi qui banni toute activité de pression syndicale de la fonction publique. Pour ce faire, toute personne et toute organisation qui perturberait le fonctionnement normal des services publics sera poursuivi et mis à l'amende. Évidemment, cette loi très large a été écrite pour casser le mouvement syndical et nul ne sait si elle s'applique réellement au mouvement étudiant (le libelé est trop flou).

Selon l'ASSÉ, plusieurs administrations collégiales avaient menacé d'appliquer la loi 43 aux associations étudiantes lors de la grève d'une journée pour la manifestation du 29 mars dernier. Des lignes de piquetages massives avaient toutefois empêché toute répression institutionnelle, et ce, malgré la présence des forces policières aux cégeps de Maisonneuve et Saint-Laurent. «Nous ne plierons pas devant les menaces de l'administration : la grève aura lieu» avertit Eric Martin, porte-parole de l'Association étudiante du Cégep de Saint-Laurent (AECSL).

À ce jour, deux des trois fédérations syndicales enseignante présentes dans le réseau collégial ont appuyé officiellement les étudiantEs. L'application de la loi 43 contre les actions étudiantes serait un geste démesuré, selon la FNEEQ-CSN, surtout en regard d'une loi qui n'a pas été conçue pour les sanctionner. Les gestes posés par les directions d'établissement constituent dans les faits une pression sur les étudiantes et les étudiants dans le but de les dissuader d'agir.

«Cette volonté de s'en tenir à la lettre de la loi, plutôt que d'assumer une lecture souple au niveau de l'esprit, constitue pour nous une opposition de fait aux luttes étudiantes concernant le coût des études post-secondaires et l'amélioration des conditions d'études en général» indique Ronald Cameron, président de la FNEEQ, dans une correspondance transmise ce matin aux organisations étudiantes.

Le syndicat enseignant invite donc les administrations de cégep à adopter une attitude basée sur le dialogue avec les associations étudiantes et demande du même souffle à toutes les enseignantes et à tous les enseignants membres des syndicats qui lui sont affiliés, de prendre fait et cause pour les actions étudiantes et d'agir, compte tenu des circonstances, dans le meilleur intérêt de la réussite des étudiantes et des étudiants.

Vote de grève à la STM

Le SCFP nous informe que les membres du Syndicat des chauffeurs, opérateurs de métro et employés des services connexes au transport de la STM se réuniront à deux reprises demain (10 h 00 et 19 h 30), au Palais des congrès, pour se prononcer sur un vote de grève. S'il est adopté, ce mandat de débrayage général illimité sera exercé au moment jugé opportun. Les résultats du vote seront connus en soirée. Le syndicat représente 3750 employés de la STM. Leur convention collective est échue depuis le 7 janvier dernier. Une trentaine de rencontres de négociation ont déjà eu lieu depuis novembre 2006. Les pourparlers achoppent principalement sur les enjeux monétaires.

L'UQAM en grève



Les grévistes de l'UQAM viennent d'ouvrir un site web. Cliquez ici pour tout savoir...

dimanche 11 novembre 2007

Fin du conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges - Les syndiqués obtiennent l'essentiel de leurs demandes selon la CSN

COMMUNIQUÉ

MONTREAL, le 11 nov. - Les membres du syndicat des travailleurs et des travailleuses du cimetière Notre-Dame-des-Neiges ont adopté à 95 %, soit 89 en faveur et six contre, la recommandation de leur comité exécutif d'entériner l'entente de principe intervenue entre les parties syndicale et patronale vendredi dernier.

Régime de retraite pour tous et croissance de la garantie de semaines de travail pour les saisonniers

Les travailleurs du cimetière s'étaient fixés deux grands objectifs : créer les conditions propices à une retraite décente et assurer au plus grand nombre possible d'employés une plus grande stabilité de revenus. Le président du syndicat, Daniel Maillet, estime que ces objectifs sont largement atteints. "L'entente que nous avons conclue avec notre employeur permettra, à terme, à nos membres saisonniers de travailler durant un nombre suffisant de semaines pour obtenir un revenu annuel plus convenable. En obtenant la mise sur pied d'un véritable régime de retraite et le rachat du service passé, au frais de l'employeur, pour tous les travailleurs et cela depuis 1995, on assure à tous nos membres une plus grande tranquillité d'esprit et à nos collègues les plus vieux une retraite décente. Quant à la réorganisation du travail dont nous avons convenu, si elle permet une meilleure implication de tous et qu'elle assure des services améliorés aux familles en deuil, tout le monde en sortira
gagnant", indique Daniel Maillet.

La semaine de quatre jours

En plus de l'augmentation graduelle du nombre de semaines de travail garanties pour les saisonniers (elles passeront de 26 à 31 en 2014) et de la mise sur pied d'un nouveau régime de retraite, les travailleurs obtiennent la semaine de travail de quatre jours à raison de neuf heures par jour. Ils auront à offrir une prestation de travail hebdomadaire de 36 heures, alors qu'ils seront rémunérés pour 37,5 heures.

La sous-traitance maîtrisée

Dans le but de stabiliser leurs emplois, les salariés du cimetière voulaient se prémunir contre la sous-traitance. Ils obtiennent une clause donnant aux salariés le droit à la formation et aux heures supplémentaires avant que ne soit possible l'octroi de travail à l'extérieur.

Des indemnités de départ conventionnées

Les travailleurs demandaient un régime conventionné de primes de départ pour que cesse la distribution arbitraire de ces primes au bon vouloir de l'employeur. A l'avenir, une formule complémentaire au régime de retraite sera introduite afin de permettre à un salarié atteignant l'âge de 57 ans et ayant 10 ans de service au 1er janvier 2013 et qui souhaite quitter son emploi, de recevoir l'équivalent de trois semaines de salaire par année de service jusqu'à concurrence de 78 semaines.

Durée de la convention

La convention collective sera en vigueur jusqu'au 31 décembre 2018. Le syndicat a consenti à l'employeur une convention de longue durée pour lui permettre de défrayer les coûts inhérents à la nouvelle convention collective.

Les augmentations salariales

Assorties d'une clause d'indexation qui couvrira les années 2011 à 2018, les augmentations salariales sont réparties de la façon suivante : pour l'année 2004, 1 % ; pour 2005, 2,5 % ; pour 2006, 2,5 % ; de 2007 à 2010, 2 % par année ; et de 2011 à 2018, 1 % par année en plus de la clause d'indexation.

Après une longue négociation et un lock-out de 17 semaines, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de la fabrique de Notre-Dame (CSN) reprendront donc leur travail à temps plein dès lundi.

Le président du syndicat a tenu, au nom de ses membres, à adresser un message aux familles endeuillées. "Si notre satisfaction est grande quant à l'issue du conflit, nous ne pouvons oublier les familles qui ont subi les inconvénients du différend qui nous a opposé à notre employeur. Nous souhaitons vivement que les bonnes conditions de travail que nous avons obtenues les rassurent quant à l'avenir", conclut Daniel Maillet.

samedi 10 novembre 2007

Paul Moist invite Stephen Harper à dénoncer la terreur dès maintenant

J'ai reçu ce communiqué hier. Le titre m'a fait sursauter. Comment ça dénoncer la terreur? Et puis, bon, pourquoi pas? Le terrorisme d'État ça existe. Et un coup d'État, c'est pas mal le summum du terrorisme d'État.

Paul Moist invite Stephen Harper à dénoncer la terreur dès maintenant

COMMUNIQUÉ - OTTAWA, le 9 nov. - Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se joint à des centaines d'autres organisations et individus et demande au premier ministre du Canada de dénoncer immédiatement et publiquement le général Pervez Musharraf pour les mesures dictatoriales qu'il a mises en oeuvre dernièrement.

Paul Moist, président national du SCFP, parlait au nom des 560 000 membres du syndicat d'un bout à l'autre du Canada. Il a invité Stephen Harper à "prendre les mesures nécessaires pour que le peuple du Pakistan et les milliers de Pakistano-Canadiens qui regardent avec frayeur les événements se dérouler là-bas puissent espérer que leurs êtres chers ne seront pas en danger".

Le SCFP appuie la décision de la Confédération syndicale internationale qui demande "la restauration immédiate de l'autorité de la loi, de la constitution nationale et des droits démocratiques fondamentaux des citoyens du pays". Le SCFP soutient également la pétition condamnant le président Musharraf pour avoir ordonné l'assignation à résidence du commissaire des droits de l'homme du Pakistan, Asma Jahangir, qui a lui-même demandé aux Etats-Unis de retirer "tout appui" au régime de Musharraf pour éviter "l'aggravation du conflit civil".

"Le Canada, déclare Paul Moist, devrait en faire autant."

vendredi 9 novembre 2007

Est-ce équitable?

300 employéEs de soutien de l'Université Laval ont manifesté ce midi à Québec. Même s'ils et elles viennent de s'entendre avec l'administration sur l'équité salariale, les syndiquéEs aimeraient bien avoir droit à un traitement équitable...

En effet, l'université n'a toujours pas déposé d'offre salariale à son personnel de soutien alors que d'autres groupes en ont eu. Le syndicat, affilié au SCFP, comprend mal la logique de l'institution qui offre à certains salariés jusqu'à 6 % d'augmentation en une seule année mais qui s'obstine à ne pas présenter d'offre salariale aux employés de soutien.

«Nous n'accepterons pas d'être traités différemment des professeurs et des cadres!, a tonné Luc Brouillette, président du syndicat. Pourquoi ceux-ci auraient-il droit à certaines hausses salariales et que nous devrions nous contenter de moins? Sommes-nous moins méritants? Comment l'administration se justifierait-elle d'avoir deux poids, deux mesures?»

Je me doute bien que l'indignation du président est purement rhétorique mais s'il cherche vraiment à savoir comment l'administration justifie son «deux poids, deux mesures», je l'invite à regarder du côté du mépris historique bien ancré pour les petits salariés et les employéEs manuels. C'est dommage mais c'est clair que, pour l'administration, les profs et les cadres sont plus méritants... Ce n'est pas pour rien que les employéEs de soutien furent le premier groupe à ressentir le besoin de se syndiquer dans l'université! N'oublions jamais que nous vivons dans une société de classe.

(Petite paranthèse historique: saviez-vous qu'à l'Université Laval la solidarité syndicale avait toujours été unilatérale? En effet, les membres du SEUL (c'est le nom du syndicat des employéEs de soutien) sont le seul groupe a avoir systématiquement honoré les lignes de piquetage à l'Université. En retour, toutes leurs lignes de piquetages ont systématiquement été bafouées par les autres syndiquéEs...)

L'UQAM en grève

Selon Le Devoir de ce matin 20 000 étudiantEs de l'Université du Québec à Montréal seront en grève la semaine prochaine pour sauver leur université. C'est pas banal!

D'autres étudiants en grève

L'Association des étudiants du secteur des sciences de l'Université du Québec à Montréal entrera à son tour dans le bal de la grève uqamienne qui battra son plein la semaine prochaine.

Cela porte le nombre d'étudiants qui seront en grève lundi à environ 20 000. En assemblée générale hier, les étudiants en sciences ont voté en faveur d'un mandat de grève d'une semaine. Contrairement à la plupart des autres associations facultaires de l'UQAM, les étudiants en sciences ont toutefois précisé qu'il n'était pas question de reconduire la grève au-delà de la semaine du 12 au 16 novembre. Les étudiants de l'UQAM protestent contre la mise en oeuvre du plan de redressement de l'institution et réclament que Québec renfloue les coffres de l'université. Ils s'opposent également à la hausses des droits de scolarité et demandent l'augmentation générale du financement des universités.


En complément d'information la situation de la grève à l'UQAM est la suivante:
  • 5400 étudiantEs de science-humaine sont en grève générale illimité (AG de reconduction le 19 novembre)
  • 4045 étudiantEs d'arts et lettres et 3720 étudiantEs de langues et communications sont en grève reconductible
  • 2260 étudiantEs de science politique et droit et 3200 étudiantEs de science en grève du 12 au 16 novembre


Par ailleurs, le «Plan B» de l'ASSÉ --qui consiste en une mobilisation avec journées de grève la semaine prochaine-- est en bonne voie de réalisation. Selon le décompte du syndicat étudiant plus de 30 000 étudiantEs membres de 19 associations étudiantes dans 7 établissements (4 universités et 3 cégeps) seront en grève pour la manifestation nationale du 15 novembre.

jeudi 8 novembre 2007

La FTQ dénonce le capharnaum qu'est devenue Montréal

COMMUNIQUÉ:

QUEBEC, le 8 nov. /CNW Telbec/ - "Ingouvernable, fractionnée, inefficace", c'est ainsi que le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Henri Massé, a décrit l'état de la métropole devant la Commission de l'aménagement du territoire aujourd'hui à Québec. "L'idée des fusions municipales était de faire de Montréal une ville forte, capable de prendre sa place dans l'échiquier mondial et d'aller de l'avant de manière cohérente. Au lieu de cela, nous avons 19 petits royaumes avec une ville centre réduite à une peau de chagrin. Avoir su le résultat, nous aurions été contre ce projet. En 2007, nous avons une métropole affaiblie et rien dans le projet de loi 22 ne vient résoudre les véritables défis de Montréal, on n'y fait qu'ajouter de la confusion", déplore Henri Massé.

Rappelons que le projet de loi du gouvernement libéral présentement à l'étude prévoit notamment de tripler le nombre d'élus au conseil d'agglomération et la création d'un nouveau secrétariat d'agglomération. "C'est ce qui s'appelle manquer le bateau, lance le président de la FTQ. Montréal n'a vraiment pas besoin d'une structure supplémentaire. C'est justement au coeur des problèmes actuels : trop de structures, trop de décideurs, bien trop d'élus, trop de cadres. Tout cela n'ajoute pas d'efficacité dans les services municipaux. Au contraire, cela multiplie les entraves et les guerres de pouvoir et de territoires."

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, représente les quelque 16 000 cols blancs et cols bleus de Montréal et partage ce diagnostic. "Nos membres constatent quotidiennement le fouillis administratif de leur employeur. Avant, quand les travaux publics étaient centralisés, la Ville pouvait rapidement déplacer ses effectifs et les assigner aux tâches prioritaires. Aujourd'hui, avec la décentralisation, chacun fait ses travaux dans son coin et il n'y a plus de mise en commun des ressources", souligne Michel Poirier, directeur québécois du SCFP. Les arrondissements lèvent des taxes quand bon leur semble, les scandales locaux se multiplient, les coûts de fonctionnement ont explosé, les politiques d'épandage et de déblaiement de la neige changent d'un quartier à l'autre, tout comme les normes de sécurité aquatique, etc. On se retrouve avec une métropole morcelée, balkanisée, où une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Il est temps que le gouvernement Charest prenne les mesures pour redonner à Montréal les moyens d'agir."

Le mépris

Imaginez que vous apprenez dans le journal que vous perdez votre job. Imaginez que, cinq jours plus tard, votre patron n'a toujours pas répondu à vos questions sur pourquoi vous perdez votre job ni sur ce ui vous arrivera. Vous seriez en beau joual vert, non? Et bien, c'est ce qui arrive aux syndiquéEs du Maxi de Mont-Joli. Les syndiquéEs dénoncent donc le mépris et le manque de respect en leur égard (voir le communiqué de la CSN).

Les TCA rentrent chez Magna

Selon un communiqué des TCA, un premier groupe de salariés de chez Magna a voté en faveur du «cadre équitable». Le cadre en question est une bizarerie qui permet d'être syndiqué sans vraiment l'être... Plutôt que de suivre la voie habituelle, une campagne de syndicalisation en bonne et due forme, les TCA ont négocié directement avec la direction de la compagnie. En échange de la neutralité bienveillante et d'une première convention clef-en-main, le syndicat a renoncé d'avance à son droit de grève et à la plupart de ce qui fait qu'un syndicat est un syndicat (entre autre le droit pour les ouvrierEs d'élirent leurs propres représentantEs). Ces dispositions sont contesté à l'intérieur du syndicat (voir ici).

Selon le communiqué l'entente triennale, ratifiée par plus de 87 % des travailleurs et des travailleuses, prévoit «une hausse salariale immédiate de 3 $ l'heure pour les salariéEs à la production, avec des majorations annuelles, un programme de formation dans les métiers spécialisés, des protections en cas de mise à pied et en matière de sécurité d'emploi, la désignation d'une personne responsable de la défense les droits des travailleuses, un congé d'éducation payé, ainsi que des dispositions visant les mutations inter-usines, bref, un ensemble de nouveaux avantages dont profiteront les travailleurs de Magna en vertu de l'entente TCA-Magna».

Les 250 ouvrierEs de l'usine Windsor Modules sont les premier d'une quarantaine d'usines du réseau de Magna à avoir voté en faveur de l'adoption du «cadre équitable» et de la nouvelle convention collective qui servira de modèle aux autres divisions de Magna. Les travailleurs de l'usine Windsor Modules fabriquent des pièces de portes pour l'usine de fourgonnettes Chrysler à Windsor, de même que pour une usine de montage de Chrysler à St. Louis, au Missouri.

Malgré les critiques que l'on peut avoir, il s'agit tout de même d'une percée majeure dans une industrie qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, est particulièrement rébarbative au syndicalisme (de fait, seules les grandes compagnies nord-américaines «historiques» et leurs héritières sont syndiquées, toutes les autres compagnies, Toyota par exemple, sont union free).

mercredi 7 novembre 2007

Une conférence-débat à Québec

Demain soir j'aurai le plaisir de participer à une activité organisée par de Québec solidaire. Je vais partager le crachoir avec quelques grosses pointures (Lorraine Guay, Serge Roy et peut-être Laviolette ou Dubuc du SPQ-Libre). Le thème de la soirée? L'impact de Pauline Marois sur la gauche. Ça promet!

Sérieusement, il est tout à l'honneur des camarades Québec solidaire d'inviter des gens de divers horizons dans leurs débats. Disons que ce n'est pas tous les jours qu'on invite un libertaire à débattre avec la gauche politique! J'ai hâte de voir ce que ça va donner...

C'est jeudi soir, au Centre Lucien Borne, local 405, à 19h30

Télé-université - Les tuteurs et tutrices pourraient déclencher la grève bientôt

Selon un communiqué de la FNEEQ-CSN, les tuteurs et tutrices en formation à distance de la Télé-université ont décidé lundi soir, en assemblée générale et à scrutin secret, de donner à leur comité de négociation le mandat de déclencher la grève générale illimitée au moment qu'il le jugera opportun. Réunis simultanément à Québec et à Montréal, c'est à 97,4 % que les membres présents ont approuvé la recommandation de leur comité exécutif. Pour la seule année académique 2006-2007, les quelque 140 tuteurs de la Téluq ont encadré près de 30 000 étudiants.

"Il y a maintenant 18 mois que nous avons déposé nos demandes syndicales. Les moyens de pression légers que nous avons utilisés jusqu'à présent n'ont pas persuadé nos vis-à-vis de la Téluq du sérieux de notre détermination. La décision de notre assemblée générale y parviendra peut-être", indique Sylvie Pelletier, présidente du syndicat.

Une grève étudiante... locale?

Ça n'arrive pas souvent mais un groupe d'étudiantEs a décidé de se mettre en grève générale illimitée pour des enjeux strictement locaux. En effet, les membres de l’Association Facultaire Étudiante des Sciences Humaines de l'UQAM sont en grève générale depuis hier matin. Ils et elles en ont contre le plan de redressement auquel doit se soumettre l'UQAM.

Les grévistes revendiquent que le gouvernement résorbe la totalité du déficit de l’UQAM et que les hausses de frais de l'automne soit annulés. La grève sera reconduite, ou non, le 19 novembre.

Plus d'infos

La grève se situe dans un plan plus large des associations de l'UQAM qui se concertent pour tenir une semaine de grève. L'association de science politique et droit à déjà un mandat de grève en poche. Les autres associations ont des assemblées de prévue dans le courant de la semaine.