Selon un communiqué des TCA, un premier groupe de salariés de chez Magna a voté en faveur du «cadre équitable». Le cadre en question est une bizarerie qui permet d'être syndiqué sans vraiment l'être... Plutôt que de suivre la voie habituelle, une campagne de syndicalisation en bonne et due forme, les TCA ont négocié directement avec la direction de la compagnie. En échange de la neutralité bienveillante et d'une première convention clef-en-main, le syndicat a renoncé d'avance à son droit de grève et à la plupart de ce qui fait qu'un syndicat est un syndicat (entre autre le droit pour les ouvrierEs d'élirent leurs propres représentantEs). Ces dispositions sont contesté à l'intérieur du syndicat (voir ici).
Selon le communiqué l'entente triennale, ratifiée par plus de 87 % des travailleurs et des travailleuses, prévoit «une hausse salariale immédiate de 3 $ l'heure pour les salariéEs à la production, avec des majorations annuelles, un programme de formation dans les métiers spécialisés, des protections en cas de mise à pied et en matière de sécurité d'emploi, la désignation d'une personne responsable de la défense les droits des travailleuses, un congé d'éducation payé, ainsi que des dispositions visant les mutations inter-usines, bref, un ensemble de nouveaux avantages dont profiteront les travailleurs de Magna en vertu de l'entente TCA-Magna».
Les 250 ouvrierEs de l'usine Windsor Modules sont les premier d'une quarantaine d'usines du réseau de Magna à avoir voté en faveur de l'adoption du «cadre équitable» et de la nouvelle convention collective qui servira de modèle aux autres divisions de Magna. Les travailleurs de l'usine Windsor Modules fabriquent des pièces de portes pour l'usine de fourgonnettes Chrysler à Windsor, de même que pour une usine de montage de Chrysler à St. Louis, au Missouri.
Malgré les critiques que l'on peut avoir, il s'agit tout de même d'une percée majeure dans une industrie qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, est particulièrement rébarbative au syndicalisme (de fait, seules les grandes compagnies nord-américaines «historiques» et leurs héritières sont syndiquées, toutes les autres compagnies, Toyota par exemple, sont union free).
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