mardi 20 novembre 2007

Le président du syndicat des cols blancs intervient au Conseil de ville

Lu dans Média Matin Québec:

Président du syndicat piqué au vif
Par RÉGYS CARON
Le président du Syndicat des fonctionnaires de la Ville de Québec, M. Jean Gagnon, s’est payé une visite éclair devant le conseil municipal, hier, pour inviter les élus à cesser de casser du sucre sur le dos des employés municipaux.

M. Gagnon dit avoir sursauté en entendant le conseiller François Picard dire que la Ville de Québec paie les deux tiers des cotisations aux régimes de retraite des employés. «Les employés seront-ils encore longtemps victimes de la campagne électorale?» a demandé M. Gagnon, qui s’est amené au micro pendant la période de questions réservée aux citoyens.

Les déficits des régimes de retraite sont payés, sauf celui de l’ancienne Ville de Québec qui est de 95 millions de dollars, a exposé M. Gagnon. À son avis, la Ville de Québec dispose d’une réserve de 30 millions et elle n’aurait qu’à emprunter le solde de 65 millions pour payer le déficit. La cotisation d’équilibre de la Ville pourrait diminuer de neuf millions à cinq millions par année, a dit M. Gagnon.

«Ils ne veulent pas le faire, parce que ça générerait des gains d’exercice qu’ils devraient partager avec nous. Je ne les veux pas, les gains d’exercice, je leur donne, a affirmé Jean Gagnon, visiblement excédé. Je suis écœuré d’entendre dire que les employés de la Ville ont fait sauter la banque. Que la Ville fasse sa job!» a-t-il fulminé.

La Ville de Québec a reçu un rapport sur l’état des régimes de retraite de ses employés, le mois dernier. Ce rapport révélait que le déficit de la caisse de retraite de l’ancienne Ville de Québec avait fondu de moitié depuis 2004, atteignant 140 millions de dollars et peut-être davantage, affirmait-on, puisque certaines hypothèses de calcul permettaient de chiffrer le déficit à 95 millions, montant avancé par M. Gagnon. Les auteurs du document recommandaient à la Ville de ne pas emprunter pour payer le déficit.

Aucun commentaire: