En furetant sur les sites syndicaux, je suis tombé sur une défense acharnée (et malheureusement un peu confuse) du Comité national des femmes du SFPQ. C'est triste mais Lise Dionne, la secrétaire générale du SFPQ, en est réduite à défendre l'existence même du Comité femmes.
Elle nous apprend que "lors du dernier Conseil syndical du SFPQ, une proposition a été adoptée à l’effet d’entreprendre une réflexion sur la pertinence, le rôle, les pouvoirs et les responsabilités du Comité national des femmes et du palier régional de la condition féminine".
La secrétaire générale, qui ne l'avait vraisemblablement pas vu venir (ou qui marche sur des oeufs pour ne pas donner de munitions à ses adversaires?), se demande "comment se fait-il qu’une organisation progressiste comme la nôtre, qui sert souvent de modèle en matière de condition féminine, en soit à remettre en question l’existence d’un courant féministe en son sein?"
Elle déplore finalement que "jusqu'au Congrès de 2008, le Réseau des femmes et les membres sympathisants devront mettre toute leur énergie à défendre la pertinence d’un Comité de condition féminine dans l’organisation". C'est dommage parce que, selon la militante, "il serait plus profitable pour le SFPQ, et les membres qu’il représente, que le Comité national des femmes concentre ses actions à l’avancement des conditions de travail et de vie des travailleuses de la fonction publique québécoise et à l’atteinte de la parité entre les hommes et les femmes dans les postes électifs du Syndicat".
Voilà une situation déplorable qui rappelle que rien n'est jamais acquis pour les militantes. Le discours masculiniste fait du chemin jusque dans nos organisations de masse. Le SFPQ n'est en effet pas le premier syndicat à qui ça arrive, le SPGQ est également passé par là lors de son dernier congrès général.
Je note toutefois que la défense des acquis structurels et politiques du féminisme mériterait une défense claire. S'il y a des ennemis politiques et des cabales qui se mènent, il faut le dire. Le contexte de l'attaque contre le Comité national des femmes est complètement absent du texte de la secrétaire générale du SFPQ. Qui porte les coups? Pourquoi? Qu'est-ce que ça représente: un geste isolé ou un courant qui s'affirme? Peut-être que Mme Dionne est muselée à cause de ses fonctions dans la structure syndicale (après tout, un élu doit être minimalement consensuel). Si c'est le cas, des militantes sans attaches devraient prendre la parole. Parce que là, si on est pas dans le secret des dieux, on comprend pas grand chose à ce qui se passe. Et j'imagine que les militantes de la base ne seront pas beaucoup plus éclairées que moi.
À lire: L'égalité entre les hommes et les femmes : mission inachevée.
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