mercredi 6 avril 2011
Pas une promesse mais...
Avis aux intéressé-e-s : ça se peut que je reparte «sur les lignes» sur twitter. Suivez le hashtag #syndical si ça vous intéresse. Pas de promesse ferme, juste une idée vague pour l'instant.
samedi 9 février 2008
Se rendre à l'évidence...
Il faut se rendre à l'évidence, ce blogue est moribond. J'ai eu beaucoup de plaisir à l'animer pendant un an, mais là, force est de constater que les contributions se font rares (5 en deux mois!). Ce message, le 626ème sera le dernier. Je tire la plogue.
(voilà, c'était l'essentiel de l'information, le reste n'est que blabla explicatif et plogue pour d'autre chose)
Quand j'ai commencé «Sur les lignes», je faisais une chronique syndicale à la radio. Le blogue me permettait d'en donner plus, de traiter de sujets que je n'avais pas le temps de traiter à la radio et de sauver du temps (j'avais juste à piocher dans le blogue avant de faire ma chronique).
Sauf que là, il n'y a plus de chronique (il n'y a plus d'émission du matin à CKIA, donc plus de chronique...). J'ai continué le blogue et c'est devenu un projet en soi.
En chemin, je me suis rendu compte que j'avais aussi envie de jaser de politique, de faire dans le commentaire éditorial et de parler d'autre chose que de syndicalisme. J'ai donc ouvert un autre blogue expérimental (Québec Rouge et Noir).
Puis, les choses évoluant, j'ai convaincu mes camarades de faire une émission de radio et un blogue. C'est Voix de faits. Ça me prend beaucoup de temps. Le temps, en fait, que je pouvais consacrer à «Sur les lignes».
Moi je ne suis pas syndicaliste, en fait je ne suis même pas syndiqué (je travaille en défense de droits, dans le communautaire). Je faisais «Sur les lignes» on the side, dans mes temps libres. C'était un trip politico-journalistique. Sauf que là, avec la job, la militance, les enfants, je n'ai juste plus le temps!
Je préfère donc arrêter de me mentir et tirer la plogue sur le blogue. Je vais le laisser en ligne parce qu'il y a beaucoup de visites à cause de google (d'ailleurs, je me demande sincèrement combien j'avais de vrais lecteurs parce que, franchement, l'immense majorité aboutissait ici par hasard). Ça fait des archives sur les luttes syndicales de 2007.
Si jamais le coeur vous en dit, vous pouvez continuer de me lire sur Voix de faits. C'est un blogue politique (tendance rouge et noire) mais ça parle aussi beaucoup de luttes sociales (donc aussi de syndicalisme...). Par contre, c'est plutôt centré sur Québec.
(voilà, c'était l'essentiel de l'information, le reste n'est que blabla explicatif et plogue pour d'autre chose)
Quand j'ai commencé «Sur les lignes», je faisais une chronique syndicale à la radio. Le blogue me permettait d'en donner plus, de traiter de sujets que je n'avais pas le temps de traiter à la radio et de sauver du temps (j'avais juste à piocher dans le blogue avant de faire ma chronique).
Sauf que là, il n'y a plus de chronique (il n'y a plus d'émission du matin à CKIA, donc plus de chronique...). J'ai continué le blogue et c'est devenu un projet en soi.
En chemin, je me suis rendu compte que j'avais aussi envie de jaser de politique, de faire dans le commentaire éditorial et de parler d'autre chose que de syndicalisme. J'ai donc ouvert un autre blogue expérimental (Québec Rouge et Noir).
Puis, les choses évoluant, j'ai convaincu mes camarades de faire une émission de radio et un blogue. C'est Voix de faits. Ça me prend beaucoup de temps. Le temps, en fait, que je pouvais consacrer à «Sur les lignes».
Moi je ne suis pas syndicaliste, en fait je ne suis même pas syndiqué (je travaille en défense de droits, dans le communautaire). Je faisais «Sur les lignes» on the side, dans mes temps libres. C'était un trip politico-journalistique. Sauf que là, avec la job, la militance, les enfants, je n'ai juste plus le temps!
Je préfère donc arrêter de me mentir et tirer la plogue sur le blogue. Je vais le laisser en ligne parce qu'il y a beaucoup de visites à cause de google (d'ailleurs, je me demande sincèrement combien j'avais de vrais lecteurs parce que, franchement, l'immense majorité aboutissait ici par hasard). Ça fait des archives sur les luttes syndicales de 2007.
Si jamais le coeur vous en dit, vous pouvez continuer de me lire sur Voix de faits. C'est un blogue politique (tendance rouge et noire) mais ça parle aussi beaucoup de luttes sociales (donc aussi de syndicalisme...). Par contre, c'est plutôt centré sur Québec.
samedi 26 janvier 2008
Boycottez Imperial Tobacco!
Lu dans Le Devoir:
Vous avez cessé de fumer? Félicitations! Sinon...
Il n'y a aucune coïncidence si nous écrivons cette lettre d'opinion au crépuscule de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac. Nous sommes des travailleurs du tabac, un produit en vente libre dans les commerces du Québec. Mais nous sommes également des citoyens préoccupés par les questions de société soulevées par la consommation de tabac. Au même titre, nous sommes des citoyens inquiets pour les emplois liés à la fabrication et au commerce des produits du tabac.
Nous sommes aujourd'hui engagés dans une bataille pour le maintien de centaines d'emplois dans ce secteur, après la décision d'Imperial Tobacco de fermer sa dernière usine de production au Canada pour fabriquer au Mexique les marques Du Maurier, Players et Peter Jackson.
Cette délocalisation de la fabrication d'un produit controversé comme le tabac ne doit pas occulter le phénomène de délocalisation en tout ou en partie des activités de fabrication de produits manufacturés qui font perdre à l'économie québécoise des centaines d'emplois de qualité. Donc, si vous avez cessé de fumer, toutes nos félicitations. Mais si vous fumez toujours, nous vous invitons à éviter de consommer les marques maintenant fabriquées au Mexique par Imperial Tobacco. Il en va de bons emplois et de l'avenir de nombreuses familles.
Pierre Drolet, Syndicat international des travailleurs et travailleuses de la boulangerie, confiserie, tabac et meunerie (FTQ). Le 24 janvier 2008
jeudi 10 janvier 2008
À signaler : colloque «Médias et démocratie»
La Fédération nationale des communications (CSN) organise un colloque ayant pour thème «Informer est-il encore d'intérêt public» au début février. Fait rare, une partie de la réflexion des invités est déjà en ligne. Curieusement, la FNC a mis sur... un blogue. Sur blogger en plus! C'est par ici.
jeudi 20 décembre 2007
L’ASSURANCE PRIVÉE EN SANTÉ : UN CADEAU EMPOISONNÉ
La CSN et la FTQ lancent une campagne de pub pour le système public. Ils ont aussi mis en ligne une pétition pour un véritable débat public sur le système de santé. Pour signer, c'est pas ici.
mercredi 12 décembre 2007
Mario Dumont aux profs : mangez de la marde !
Des fois, l'actualité est comique (mieux vaut en rire qu'en pleurer). Ainsi, moins d'une semaine après que les syndicats de profs aient déposés une pétition signée par 20 000 enseignant-e-s pour dénoncer «l'ingérence politique en éducation», l'ADQ exige un moratoire sur le cours «Ethique et culture religieuse» au niveau primaire.
Mario Dumont prétend avoir fait «une analyse approfondie du programme approuvé par la ministre de l'Education» et en conclu que «ce cours qui pourrait créer de la confusion chez les élèves». Le leader adéquiste veut notamment que le christianisme soit prépondérant dans l'enseignement au primaire. Selon le chef de l'opposition, «on renie ce que nous sommes en tant que nation en faisant de notre héritage religieux un élément à enseigner parmi tant d'autres. Nos enfants doivent premièrement connaître ce qui est à la base de l'identité de la majorité avant de s'ouvrir et de s'enrichir des autres cultures et des autres pratiques religieuses.»
Il faut croire que l'ADQ n'a rien à foutre du ras-le-bol des profs qui disaient vendredi dernier être écoeuré de la multiplication des décisions partisanes prises en éducation depuis quelques temps. «Il est certain que l’éducation est un enjeu politique de taille, mais les orientations données au système doivent l’être pour des considérations pédagogiques, visant la réussite du plus grand nombre et le respect de son personnel, et non pour des raisons partisanes et électoralistes», avait alors déclaré Mme Maureen Morris, présidente de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec lors du dépôt de la pétition.
Sur le fond de la question, Réjean Parent, le président de la CSQ, a répondu très durement à l'ADQ en marge du conseil fédéral de l'organisation syndicale regroupant la majorité des profs du primaire. «La position de Dumont est à l'image de son parti politique qui adapte ses positions en fonction du vent populaire, c'est-à-dire les sondages. Avec une telle attitude, l'ADQ propose encore une fois au Québec de tourner en rond sur un sujet qui était pourtant réglé pour les principaux acteurs concernés« s'est-il insurgé.
Le président de la CSQ rappelle qu'en 2005, dans «un contexte social plus serein», un sondage montrait qu'une majorité était pour une école laïque. Pour la CSQ, le Québec a mis des années avant de rompre avec le caractère confessionnel de l'école publique et les débats ont eu lieu. «Contre les tenants du retour en arrière, il nous faut protéger le caractère laïque de l'école publique et indiquer très clairement que nous favorisons le vivre ensemble fondé sur un dialogue entre les religions. Le personnel des écoles doit constamment s'adapter aux nombreux changements demandés par les différentes réformes comme il saura le faire avec le nouveau cours», affirme Réjean Parent.
Mario Dumont prétend avoir fait «une analyse approfondie du programme approuvé par la ministre de l'Education» et en conclu que «ce cours qui pourrait créer de la confusion chez les élèves». Le leader adéquiste veut notamment que le christianisme soit prépondérant dans l'enseignement au primaire. Selon le chef de l'opposition, «on renie ce que nous sommes en tant que nation en faisant de notre héritage religieux un élément à enseigner parmi tant d'autres. Nos enfants doivent premièrement connaître ce qui est à la base de l'identité de la majorité avant de s'ouvrir et de s'enrichir des autres cultures et des autres pratiques religieuses.»
Il faut croire que l'ADQ n'a rien à foutre du ras-le-bol des profs qui disaient vendredi dernier être écoeuré de la multiplication des décisions partisanes prises en éducation depuis quelques temps. «Il est certain que l’éducation est un enjeu politique de taille, mais les orientations données au système doivent l’être pour des considérations pédagogiques, visant la réussite du plus grand nombre et le respect de son personnel, et non pour des raisons partisanes et électoralistes», avait alors déclaré Mme Maureen Morris, présidente de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec lors du dépôt de la pétition.
Sur le fond de la question, Réjean Parent, le président de la CSQ, a répondu très durement à l'ADQ en marge du conseil fédéral de l'organisation syndicale regroupant la majorité des profs du primaire. «La position de Dumont est à l'image de son parti politique qui adapte ses positions en fonction du vent populaire, c'est-à-dire les sondages. Avec une telle attitude, l'ADQ propose encore une fois au Québec de tourner en rond sur un sujet qui était pourtant réglé pour les principaux acteurs concernés« s'est-il insurgé.
Le président de la CSQ rappelle qu'en 2005, dans «un contexte social plus serein», un sondage montrait qu'une majorité était pour une école laïque. Pour la CSQ, le Québec a mis des années avant de rompre avec le caractère confessionnel de l'école publique et les débats ont eu lieu. «Contre les tenants du retour en arrière, il nous faut protéger le caractère laïque de l'école publique et indiquer très clairement que nous favorisons le vivre ensemble fondé sur un dialogue entre les religions. Le personnel des écoles doit constamment s'adapter aux nombreux changements demandés par les différentes réformes comme il saura le faire avec le nouveau cours», affirme Réjean Parent.
vendredi 7 décembre 2007
Les profs aux politcien-ne-s: mêlez-vous de vos affaires!
Ce matin une centaine de syndicalistes enseignant-e-s sont allés déposer une pétition à l'Assemblée nationale. Les profs en ont contre l'ingérence politique en éducation. En deux semaines, la Fédération des syndicats de l'enseignement (CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec ont récoltés plus de 20 000 signatures d'enseignant-e-s, c'est dire l'ampleur du ras-le-bol.
Les syndicalistes disent être écoeuré de la multiplication des décisions partisanes prises en éducation depuis quelques temps. «Il est certain que l’éducation est un enjeu politique de taille, mais les orientations données au système doivent l’être pour des considérations pédagogiques, visant la réussite du plus grand nombre et le respect de son personnel, et non pour des raisons partisanes et électoralistes», a déclaré Mme Maureen Morris, présidente de l’APEQ.
Par exemple, les profs se disent irrités par le retour «unilatéral et sans nuance» du bulletin chiffré dans les écoles primaires. Tout à l'air beau dans les médias mais, dans les écoles, les enseignant-e-s ont vite constaté que personne ne savait trop sur quel pied danser. Ainsi le ministère et les autorités locales donnent des instructions contradictoires mais pas les moyens pour effectuer les changements dans les délais impartis.
Autre exemple, le fameux « retour en force de la dictée » annoncé par le premier ministre. Les profs ne l'ont pas pris du tout. Premièrement, il se donne régulièrement des dictées en classe et, deuxièmement, les politiciens n'ont pas à déterminer à la place des enseignant-e-s les outils pédagogiques qui doivent être utilisés.
Si seulement on tenait compte des critiques des profs par rapport à la réforme. Mais non. C'est le silence radio du côté du ministère et c'est le politique qui s'en mêle tout croche. «Les enseignant-e-s se sentent ballotés par des annonces improvisées à des fins électoralistes alors qu’ils mettent de l’avant des solutions au plan pédagogique. Pourtant, ils sont les mieux placés pour signaler les changements nécessaires au système d’éducation et, sur cette base, méritent d’être entendus au premier chef», a déclaré Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE.
Les syndicalistes demandent que les politicien-ne-s respectent l'expertise et l'autonomie professionnelle des enseignant-e-s. Autrement dit: mêlez-vous donc de vos affaires. La pétition a été symboliquement déposée sur le parvis de l'Assemblée nationale, et non en son sein, afin de «s’assurer que le message livré aujourd’hui aux élus québécois se situe au-delà de toute partisannerie politique».
Les syndicalistes disent être écoeuré de la multiplication des décisions partisanes prises en éducation depuis quelques temps. «Il est certain que l’éducation est un enjeu politique de taille, mais les orientations données au système doivent l’être pour des considérations pédagogiques, visant la réussite du plus grand nombre et le respect de son personnel, et non pour des raisons partisanes et électoralistes», a déclaré Mme Maureen Morris, présidente de l’APEQ.
Par exemple, les profs se disent irrités par le retour «unilatéral et sans nuance» du bulletin chiffré dans les écoles primaires. Tout à l'air beau dans les médias mais, dans les écoles, les enseignant-e-s ont vite constaté que personne ne savait trop sur quel pied danser. Ainsi le ministère et les autorités locales donnent des instructions contradictoires mais pas les moyens pour effectuer les changements dans les délais impartis.
Autre exemple, le fameux « retour en force de la dictée » annoncé par le premier ministre. Les profs ne l'ont pas pris du tout. Premièrement, il se donne régulièrement des dictées en classe et, deuxièmement, les politiciens n'ont pas à déterminer à la place des enseignant-e-s les outils pédagogiques qui doivent être utilisés.
Si seulement on tenait compte des critiques des profs par rapport à la réforme. Mais non. C'est le silence radio du côté du ministère et c'est le politique qui s'en mêle tout croche. «Les enseignant-e-s se sentent ballotés par des annonces improvisées à des fins électoralistes alors qu’ils mettent de l’avant des solutions au plan pédagogique. Pourtant, ils sont les mieux placés pour signaler les changements nécessaires au système d’éducation et, sur cette base, méritent d’être entendus au premier chef», a déclaré Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE.
Les syndicalistes demandent que les politicien-ne-s respectent l'expertise et l'autonomie professionnelle des enseignant-e-s. Autrement dit: mêlez-vous donc de vos affaires. La pétition a été symboliquement déposée sur le parvis de l'Assemblée nationale, et non en son sein, afin de «s’assurer que le message livré aujourd’hui aux élus québécois se situe au-delà de toute partisannerie politique».
mardi 27 novembre 2007
ConscritEs!
Il paraît que le gouvernement du Québec jongle avec l'idée d'abolir le droit de grève dans le transport en commun. Tout ça parce que les chauffeurs de la STM ont pris un mandat de grève et que les mécanos l'ont fait l'an passé. À mon humble avis c'est une très, mais alors là très mauvaise idée.
Un droit fondamental
Qu'on le veuille ou non, le droit de grève est un droit fondamental. Les travailleurs et les travailleuses ont obtenus de haute lutte le droit de se regrouper en syndicat et de négocier collectivement leurs conditions de travail. C'est l'une des applications de la liberté d'association. Or, sans possibilité d'exercer un rapport de force, sans droit de grève, les libertés syndicales ne sont rien. D'ailleurs, le Québec et le Canada ont signés des pactes internationaux qui garantissent le droit de grève.
Abolir le droit de grève est une atteinte grave aux droits et libertés. Un geste autoritaire nous faisant reculer 50 ans en arrière. Surtout que le droit de grève est déjà sévèrement restreint par la loi des services essentiels. Actuellement, rien ne justifie une telle mesure. La réalité c'est que le militantisme syndical dans le transport en commun n'est plus que l'ombre de lui-même et que les grèves sont très rares. Par exemple, si les chauffeurs de la STM mettent leurs menaces à exécution ce serait leur premières grèves depuis 20 ans!
Une menace à la paix sociale
De plus, il est loin d'être sur que l'abolition légale du droit de grève abolirait les grèves... En effet, rien n'indique que face à des situations de négociations bloquées les syndiquées n'opteraient pas pour des grèves sauvages. C'est ce qui s'est passé à New York notamment. Là bas le droit de grève est abolit dans les transports en commun. Pourtant, les syndiqués ont fait grève en 2005. Trois jours de grève ont suffit à obtenir gain de cause. Bien sur, la grève était illégale mais elle était aussi TOTALE. Entre les petites grèves circonscrites d'aujourd'hui et le risque de la désobéissance civile, il me semble que j'y penserais à deux fois si j'étais le gouvernement...
En conclusion, je note que, pour l'instant, personne ne semble proposer rien pour remplacer le droit de grève. Il y a actuellement un équilibre dans les relations de travail dans le transport en commun. En abolissant le rapport de force des syndiqués, on rompt l'équilibre. Que faire pour le rétablir? Traditionnellement, dans les groupes où le droit de grève est abolit, ça passe par un arbitrage obligatoire et exécutoire. Sauf que, dans ce cas là, oubliez ça d'imposer des objectifs politiques comme le fait actuellement la Ville de Montréal.
Un droit fondamental
Qu'on le veuille ou non, le droit de grève est un droit fondamental. Les travailleurs et les travailleuses ont obtenus de haute lutte le droit de se regrouper en syndicat et de négocier collectivement leurs conditions de travail. C'est l'une des applications de la liberté d'association. Or, sans possibilité d'exercer un rapport de force, sans droit de grève, les libertés syndicales ne sont rien. D'ailleurs, le Québec et le Canada ont signés des pactes internationaux qui garantissent le droit de grève.
Abolir le droit de grève est une atteinte grave aux droits et libertés. Un geste autoritaire nous faisant reculer 50 ans en arrière. Surtout que le droit de grève est déjà sévèrement restreint par la loi des services essentiels. Actuellement, rien ne justifie une telle mesure. La réalité c'est que le militantisme syndical dans le transport en commun n'est plus que l'ombre de lui-même et que les grèves sont très rares. Par exemple, si les chauffeurs de la STM mettent leurs menaces à exécution ce serait leur premières grèves depuis 20 ans!
Une menace à la paix sociale
De plus, il est loin d'être sur que l'abolition légale du droit de grève abolirait les grèves... En effet, rien n'indique que face à des situations de négociations bloquées les syndiquées n'opteraient pas pour des grèves sauvages. C'est ce qui s'est passé à New York notamment. Là bas le droit de grève est abolit dans les transports en commun. Pourtant, les syndiqués ont fait grève en 2005. Trois jours de grève ont suffit à obtenir gain de cause. Bien sur, la grève était illégale mais elle était aussi TOTALE. Entre les petites grèves circonscrites d'aujourd'hui et le risque de la désobéissance civile, il me semble que j'y penserais à deux fois si j'étais le gouvernement...
En conclusion, je note que, pour l'instant, personne ne semble proposer rien pour remplacer le droit de grève. Il y a actuellement un équilibre dans les relations de travail dans le transport en commun. En abolissant le rapport de force des syndiqués, on rompt l'équilibre. Que faire pour le rétablir? Traditionnellement, dans les groupes où le droit de grève est abolit, ça passe par un arbitrage obligatoire et exécutoire. Sauf que, dans ce cas là, oubliez ça d'imposer des objectifs politiques comme le fait actuellement la Ville de Montréal.
samedi 24 novembre 2007
Un autre conflit de travail en vue à la Fabrique Notre-Dame?
Reçu ce communiqué ce matin:
MONTREAL, le 24 nov. - A l'occasion de la messe spéciale de 10h ce dimanche 25 novembre à la basilique Notre-Dame, laquelle sera télédiffusée, un groupe d'employé-es tiendra un piquetage symbolique devant l'institution religieuse.
Faisant face à des négociations qui traînent en longueur, les employé-es de la basilique Notre-Dame de Montréal ont entrepris le jeudi 22 novembre, des moyens de pression afin d'exiger que leur employeur, la Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal, négocie enfin de bonne foi le renouvellement de leur convention collective.
Réunis en assemblée générale le 19 novembre dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la Fabrique Notre-Dame de Montréal ont en effet voté à l'unanimité le rejet des dernières offres patronales et en faveur de la mise en branle de moyens de pression.
Sans convention collective depuis près de deux ans, ils déplorent l'unilatéralisme de leur employeur à la table de négociation. La Fabrique tente d'imposer ses vues tout en faisant la sourde oreille aux demandes légitimes de ses employés. Ceux-ci ne demandent pourtant que la protection des emplois actuels et certaines améliorations à leurs conditions de travail.
De son côté, l'employeur souhaite supprimer des postes, obtenir plus de disponibilité de la part des employés et des restrictions quant à la prise de congés. De manière générale, il veut revoir à la baisse leurs conditions de travail, et ce, sans présenter aucune justification ni offrir de compensation.
Ce traitement apparaît d'autant plus injuste aux employé-es de la basilique Notre-Dame que la Fabrique vient d'accéder à la majorité des demandes de leurs consoeurs et confrères du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (avec qui ils partagent le même employeur) au terme d'une bataille épique. Ainsi, à peine le conflit de travail au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges terminé, lequel a duré 17 semaines, s'en dessine-t-il un nouveau à la basilique.
mercredi 21 novembre 2007
Michel Sawyer ne sollicitera pas de nouveau mandat à la présidence du SFPQ
Selon un communiqué reçu aujourd'hui, le président du SFPQ prend sa retraite après 40 ans de militantisme syndical. Il aurait le sentiment du devoir accompli et est fier d'avoir conservé pendant six ans la confiance des membres.
La FAECUM consulte ses membres sur le dégel
La Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal a consulté ses membres par voie référendaire sur le dégel des frais de scolarité (entre autre). Plus de 66% sont contre.
«Nos membres sont contre le dégel des frais de scolarité de Jean Charest. Pendant la campagne référendaire, ils se sont informés et ont conclu que cette mesure unilatérale n'améliorera pas la qualité de la formation et réduira l'accessibilité. C'est le message que les étudiants du Québec martèlent depuis juin dernier. Il faut croire que le message passe», explique Julie Bouchard, secrétaire générale de la FAECUM.
Il serait difficile, même selon des critères de politicien ou de journaliste, de contester la légitimité du résultat et son caractère représentatif. En effet, selon le communiqué de la fédération, le Référendum FAECUM 2007 s'est tenu du 29 octobre au 16 novembre dernier. Des comités partisans composés d'étudiants membres ont chacun défendu une option. Le vote s'est déroulé du 5 au 9 et du 12 au 16 novembre, dans 24 bureaux de vote répartis sur le campus. Les étudiants hors campus pouvaient s'exprimer par vote postal. En tout, près de 21 % des membres ont exercé leur droit de vote. Reste à voir, maintenant, s'ils se mobiliseront...
«Nos membres sont contre le dégel des frais de scolarité de Jean Charest. Pendant la campagne référendaire, ils se sont informés et ont conclu que cette mesure unilatérale n'améliorera pas la qualité de la formation et réduira l'accessibilité. C'est le message que les étudiants du Québec martèlent depuis juin dernier. Il faut croire que le message passe», explique Julie Bouchard, secrétaire générale de la FAECUM.
Il serait difficile, même selon des critères de politicien ou de journaliste, de contester la légitimité du résultat et son caractère représentatif. En effet, selon le communiqué de la fédération, le Référendum FAECUM 2007 s'est tenu du 29 octobre au 16 novembre dernier. Des comités partisans composés d'étudiants membres ont chacun défendu une option. Le vote s'est déroulé du 5 au 9 et du 12 au 16 novembre, dans 24 bureaux de vote répartis sur le campus. Les étudiants hors campus pouvaient s'exprimer par vote postal. En tout, près de 21 % des membres ont exercé leur droit de vote. Reste à voir, maintenant, s'ils se mobiliseront...
mardi 20 novembre 2007
Levée de cours dans les cégeps: La FECQ dénonce la mauvaise foi des administrations
Jeudi prochain, ce sera la tour du couple FECQ-FEUQ de prendre la rue. Comme c'est de coutume, des associations étudiantes membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont voté des levées de cours pour mousser la participation à la manifestation. Selon un communiqué de la FECQ, certaines administrations (qu'elle ne nomme pas) continuerait d'invoquer la loi 43 pour refuser de reconnaitre les votes. Rappelons que, la semaine dernière, une porte-parole du Conseil du trésor avait pourtant levée toute ambigüité à ce sujet. La FECQ dénonce donc les administrations en question et demande à celles-ci, ainsi qu'à la Fédération des cégeps, de cesser leurs interprétations cavalières et illégitimes de cette loi.
Le président du syndicat des cols blancs intervient au Conseil de ville
Lu dans Média Matin Québec:
Président du syndicat piqué au vif
Par RÉGYS CARON
Le président du Syndicat des fonctionnaires de la Ville de Québec, M. Jean Gagnon, s’est payé une visite éclair devant le conseil municipal, hier, pour inviter les élus à cesser de casser du sucre sur le dos des employés municipaux.
M. Gagnon dit avoir sursauté en entendant le conseiller François Picard dire que la Ville de Québec paie les deux tiers des cotisations aux régimes de retraite des employés. «Les employés seront-ils encore longtemps victimes de la campagne électorale?» a demandé M. Gagnon, qui s’est amené au micro pendant la période de questions réservée aux citoyens.
Les déficits des régimes de retraite sont payés, sauf celui de l’ancienne Ville de Québec qui est de 95 millions de dollars, a exposé M. Gagnon. À son avis, la Ville de Québec dispose d’une réserve de 30 millions et elle n’aurait qu’à emprunter le solde de 65 millions pour payer le déficit. La cotisation d’équilibre de la Ville pourrait diminuer de neuf millions à cinq millions par année, a dit M. Gagnon.
«Ils ne veulent pas le faire, parce que ça générerait des gains d’exercice qu’ils devraient partager avec nous. Je ne les veux pas, les gains d’exercice, je leur donne, a affirmé Jean Gagnon, visiblement excédé. Je suis écœuré d’entendre dire que les employés de la Ville ont fait sauter la banque. Que la Ville fasse sa job!» a-t-il fulminé.
La Ville de Québec a reçu un rapport sur l’état des régimes de retraite de ses employés, le mois dernier. Ce rapport révélait que le déficit de la caisse de retraite de l’ancienne Ville de Québec avait fondu de moitié depuis 2004, atteignant 140 millions de dollars et peut-être davantage, affirmait-on, puisque certaines hypothèses de calcul permettaient de chiffrer le déficit à 95 millions, montant avancé par M. Gagnon. Les auteurs du document recommandaient à la Ville de ne pas emprunter pour payer le déficit.
dimanche 18 novembre 2007
Et bien...
Le Centre de gestion de l'équipement roulant (CGER) a une Mention dans la catégorie "Organisme public" lors du gala des Grands Prix québécois de la qualité 2007. Cet événement vise à couronner les organisations publiques ou privées qui mettent de l'avant les meilleures pratiques de gestion dans tous les secteurs de leurs activités. Il s'agit de la plus haute distinction au Québec en matière d'amélioration continue. Rappelons que le gouvernement veut privatiser le CGER. Curieux, non?
Les travailleurs de Pétro-Canada dénoncent le lock-out imposé par l'employeur
Reçu ce communiqué hier:
COMMUNIQUÉ - MONTREAL, le 17 nov. - En réaction au lock-out imposé, aujourd'hui à 12h30, aux travailleurs de Pétro-Canada, les représentants de la section locale 175, du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) ont tenu à dénoncer l'entreprise. "Qu'une compagnie de cette envergure, qui a le taux de profitabilité que l'on sait, tente de nous imposer des concessions majeures, c'est tout simplement inacceptable", a déclaré Daniel Cloutier, représentant national du SCEP.
Les négociations, amorcées en décembre 2006, sont difficiles en raison d'une série de concessions exigées par Pétro-Canada. En effet, l'employeur s'attaque aux dispositions de la convention collective en matière de santé et sécurité, de droits syndicaux, d'affichages de postes et de progression. Et dernier lieu, Pétro-Canada tente d'imposer une convention collective de 6 ans, ce qui va directement à l'encontre du Programme national de l'énergie (l'entente modèle négociée dans le secteur).
"On n'a pas l'intention de se laisser faire. Pétro-Canada veut briser la solidarité de notre groupe mais en procédant comme elle le fait, c'est le résultat contraire qu'elle va avoir", a commenté Jacques Vanier, président de la section locale.
L'usine de raffinage de l'est de Montréal emploie 260 travailleurs. La convention collective est échue depuis le 1er février dernier.
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