vendredi 19 janvier 2007

Montréal: La CSDM s'attaque aux règles d'ancienneté des profs

Le Devoir de ce matin nous apprend que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) voudrait «assouplir» (casser?) la convention collective des profs pour pouvoir, notamment, stabiliser ses classes. Selon Le Devoir, un jeu de chaises musicales s'opère en début d'année, faisant défiler devant les élèves deux, trois et parfois quatre professeurs. «Ce que nous demandons au syndicat, c'est: "Êtes-vous capables de mettre en veilleuse la règle d'ancienneté quand les élèves sont en classe et que l'année est commencée?», a expliqué hier la présidente de la CSDM, Diane De Courcy, lors d'un passage au Devoir.

Le quotidien explique:

[la] pratique [actuelle] (...) consiste à attendre que les enfants soient tous bien en classe, à la rentrée scolaire, de manière à faire un décompte réel de la clientèle bel et bien inscrite. En fonction du nombre d'élèves par école, le jeu des déplacements commence alors: un établissement comptant un surplus d'enseignants doit replacer ses profs ailleurs, selon des règles d'ancienneté.

Les postes mis en disponibilité sont alors affichés et les professeurs s'y inscrivent. C'est toutefois la règle d'ancienneté qui détermine l'attribution des postes. «Un simple congé de maladie dans une école peut provoquer un jeu de chaises musicales qui touche trois ou quatre profs et autant d'écoles», explique Mme Pothier. «Il faut qu'on arrive à s'entendre pour que la stabilité du personnel supplante la sacro-sainte règle d'ancienneté», ajoute Diane De Courcy [la présidente de la commission scolaire]. Lire l'article au complet...


Le syndicat n'est évidemment pas d'accord. Le dernier numéro du Bulletin d'information syndicale (le BIS) titre en une : «Bienvenue au royaume de l'arbitraire». Pour Pierre St-Germain, président de l'Alliance des profs de Montréal, «le texte que nous avons reçu n’est pas acceptable».

Dans une autre texte, Alain Marois, vice-président du syndicat, constate «qu’un gouffre sépare les deux parties et que ces négociations seront longues et ardues». Pour M. Marois:
«la CSDM s’inspire tout à fait de la philosophie qui a animé le gouvernement lors des dernières négociations du secteur public. Elle semble vouloir s’inscrire en droite ligne avec le projet de déstructurer la convention collective pour en rendre inapplicable des pans entiers. Selon sa vision, les conditions de travail des enseignantes et des enseignants doivent être subordonnées à son plan stratégique.


Un dossier à suivre...

1 commentaire:

Anonyme a dit...
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